31.01.2016 - Panem et circenses ! Revenu minimum garanti pour tous: après la Finlande, le Québec

Note du Bonnet : à quoi sert davantage d'allocations si ce n'est à pousser le Québécois à consommer toujours plus ? Moins d'heures au travail, plus d'heures consacrées à la lecture, à la culture, vers la virilité intellectuelle ? Nous ne pensons pas qu'il s'agit là du credo de Philippe Couillard ou de son ministère.

Pour voir les limites de la social-démocratie, il suffit de voir le comportement des Scandinaves bénéficiant d'un bien-être matériel considérable, mais toujours prêts à cracher sur leur drapeau national et menacés à terme par le Grand remplacement de population ...

Le Premier ministre québécois veut instaurer dans sa province une allocation sociale versée de façon inconditionnelle à tous les citoyens afin de garantir un revenu minimum. Une révolution de l'État providence qui deviendra réalité l'an prochain en Finlande.

Deux ans après son arrivée au pouvoir, Philippe Couillard, le Premier ministre du Québec s’est rallié à une idée défendue depuis plus de 15 ans par l’un de ses ministres, François Blais: le revenu minimum garanti. Cet universitaire va donc pouvoir passer de la théorie à la pratique. En 2001, dans un livre intitulé "Un revenu garanti pour tous", François Blais proposait de réformer la politique sociale du pays qui est nettement plus avancée qu’aux États-Unis. 

Les Canadiens ne paient en effet ni pour se soigner ni pour assurer l’éducation de leurs enfants. Les Québécois ont également droit à des allocations familiales et à des crédits d’impôts dont le niveau dépend du nombre des enfants qu’ils ont à charge.

Un minimum de 12.600 dollars par an, exige la gauche

François Blais souhaite remplacer ces aides par un revenu minimum annuel, garanti et inconditionnel, pour chaque citoyen. Mais cette réforme radicale de l’État providence ne se fera pas de façon brutale. Il n’est pas question pour ce libéral (un parti qui se situe au centre gauche au Canada) de supprimer toutes les aides sociales du jour au lendemain pour les remplacer par ce revenu minimum.

Favorable au principe du revenu minimum, le parti de gauche, Québec solidaire, prône le versement à chaque citoyen de 12.600 dollars canadiens par an, soit 685 euros par mois. Le gouvernement n’avance lui aucun chiffre. Pour révolutionnaire qu’il soit, le projet québécois n’est pas inédit en Amérique du Nord. L’Alaska verse depuis deux ans un dividende universel sur les revenus générés par l'extraction pétrolière. Son montant reste néanmoins modeste (2.072 dollars par an en 2015).

Le rêve un peu fou de certains Suisses

En Europe, la Finlande sera en 2017, le premier État membre de l’UE à instaurer un revenu minimum universel. Aux Pays-Bas, la ville d'Utrecht expérimente également cette nouvelle approche qui a également ses thuriféraires en Suisse. Les défenseurs de ce qu’on appelle chez nos voisins le revenu de base inconditionnel ont d'ailleurs obtenu une petite victoire en recueillant 126.000 signatures favorables à leur initiative.

Alors que le gouvernement fédéral est clairement opposé à leur projet, ils ont obtenu le droit d'organiser cette année une votation. La proposition qu’ils vont soumettre au vote des électeurs suisses est audacieuse. Ils veulent qu’avec le fruit des impôts soit versé à chaque adulte 2.500 francs suisses par mois, allocation à laquelle s’ajouteraient 625 francs par enfant de moins de 18 ans. Une famille de quatre personnes toucherait ainsi 5.635 euros par mois sans travailler.

Il est néanmoins peu probable qu’une majorité de Suisses approuvent cette proposition fort généreuse. En 2012, les syndicats suisses n'étaient pas parvenus à convaincre les électeurs d'accorder six semaines de congés payés aux salariés.


Source : BFM TV

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