Réjean DeGaules
La manifestation du samedi 15 août 2020 devant le quartier général de la Sûreté du Québec (police provinciale), réclamant de l'aide de la police pour éviter les mesures liberticides, a permis de prendre quelques photos qui en disent long sur l'institution qu'est la Sûreté du Québec. Devant le quartier général de la SQ, on aperçoit le drapeau LGBT en compagnie de ceux du Québec et de la SQ. Que fait le drapeau LGBT devant le quartier général de la SQ ? Normalement, les deux premiers drapeaux en montrent assez pour montrer à qui obéit la police. Rien d'exclusif dans les deux premiers drapeaux. Serait-ce que les membres de la communauté LGBT reçoivent traitement de faveur ?
Sur le trottoir, non loin de la manifestation, donc, sur la même rue que le poste de police se trouve peinturé un tag « zone antifa ». Imaginez l'empressement à nettoyer le tag s'il avait affiché le logo nazi ou un message un tant soit peu à contre-courant. L'un des orateurs de la manifestation a fait le lien entre complotisme et nazisme pour être bien sûr d'indiquer que la manifestation n'avait rien de complotiste. Le public était à l'image de cette déclaration. C'était loin de la parade militaire. Les discours étaient émotifs et rarement rigoureux. Ça sonnait bien, mais on n’apprenait rien. On est tombé dans la complaisance pour le « pauvre peuple » martyrisé. Plusieurs propos tenus par les orateurs concernaient les droits individuels. Rappelons que c'est par le truchement des droits individuels que les minorités en sont venues, lorsque réunies, à peser plus lourd dans la politique et la justice que la majorité. Question qui se posait à ce moment : mais où est le peuple de droite, conservateur ? Les gens qui ont la vocation, le sens du devoir et des responsabilités sont-ils tous devenus radio-canadiens ou vacanciers du jour au lendemain ? Le Québec se fait humilier. Pas de réponse. Si peu de réactions publiques de cette tranche de la population apparaissent donner raison à ce tag : zone d'antifa.
Le piège de réclamer toujours plus de liberté, sans indiquer ce qui permet de mériter ces libertés, est un piège subtil, mais un piège quand même. Ça rassure, mais ça ne mène nulle part. Pire encore, parfois ça conforte les gens dans leur médiocrité. Les foules n'y tombent pas volontairement dans ce piège... Et malgré toute la bonne volonté des orateurs, il faudrait ajouter un peu de rigueur aux discours. Une tentative publique (en dehors du web) d'élever la population ne serait pas de refus. Pas seulement des références ou des statistiques américaines. Du Jean-Claude Dupuis, du Cormier-Denis, même pourquoi pas du Frédéric Bastien ?
En revenant de la manifestation, la radio de Radio-Canada laissait la parole à une vulgarisatrice scientifique qui, suite à la réussite de l'arrêt de l'économie pour « protéger » du Covid, préconisait un arrêt de l'économie pour trente ans encore afin d'arrêter le réchauffement climatique. Au moment d'écrire ces lignes, la baladodiffusion n'était pas encore en ligne. Mais voici en lien la présentation de la baladodiffusion en question. Inutile de rappeler que les critiques à l'endroit de cette manifestation ne sont que des détails (qui pourraient, avec un peu de volonté, se corriger) en comparaison des critiques que l'on doit proposer à l'encontre de la folie radio-canadienne. D'ailleurs, dans une manifestation, les journalistes sont faciles à repérer, ce sont les seuls qui portent un masque, même quand le thermomètre monte à 28 degrés Celsius. Douteraient-ils de la température que le thermomètre leur montre et des dangers des coups de chaleur ? La question pouvait se poser en ce bel après-midi de manifestation.
La manifestation a réuni du bon monde, Canadien français pour la plupart. Le tout dans la joie de vivre pour ne pas dire dans le meilleur des mondes.