Mike Deschamps
Le JDM publie ce matin un article de Mathieu Bock-Côté « Vers la démondialisation? » [1] où ce dernier explique qu’il y aura inévitablement moins de mondialisation, en s’appuyant sur le dernier discours de Legault [2]. Hors dans l’article il écrit « En d’autres mots, dans le monde dans lequel nous sommes déjà entrés, la souveraineté industrielle redevient une valeur fondamentale. Un peuple incapable de produire ce qui lui est essentiel payera le prix de sa légèreté. » puis pensant à une tournure de phrase en utilisant le mot « localisme » il écrit « Du mondialisme, il faudra passer au localisme. Revaloriser les circuits courts et l’achat local. Faire preuve de patriotisme économique. Cesser de s’imaginer que la planète est un village, et la soumission aux marchés un idéal. »
Ici Bock-Coté fait une erreur : Le mondialisme n’est pas l’opposé du localisme. Le localisme étant un mode de vie qui privilégie la consommation de produits locaux, il ne s’oppose pas au mondialisme qui est une doctrine visant à constituer l'unité politique du monde par la perspective de politique économique et sociale s'appliquant au monde entier. La mondialisation ne s’oppose pas non plus au mondialisme car elle est une accélération des échanges commerciaux et financiers à l'échelle mondiale grâce à la disparition des barrières commerciales et au développement des technologies de l'information et de la communication.
Mathieu Bock-Côté devrait écouter Pierre Hillard à ce sujet. (vidéo ci-dessous)
A l’heure où effectivement la mondialisation est forcée de reculer, on peut craindre la montée du mondialisme jusqu’à atteindre la gouvernance mondiale.
[1] https://www.journaldemontreal.com/2020/04/02/vers-la-demondialisation
[2] http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/actu/item/22933