jeudi, 07 novembre 2019 11:00

Universalistes, humanistes, mondialistes, tous en crise !

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Mike Deschamps

La salade n'est pas fraiche et il faut réussir à la vendre...

A l’heure où le monde occidentale vit une crise existentielle, par une absence de normes ou un changement des normes, les universalistes eux, tremblent face à une résistance qu’ils n’avaient pas anticipée. C’est en vain qu’ils attendent l’ « ordo ab chaos » qui devrait arriver après convaincu le peuple que « seules les idées universalistes permettent la coexistence des cultures », sous-entendu la coexistence des différentes cultures sur le même territoire. Voilà le titre d’un article publié par Le Devoir dont la source est le journal Libération. L’article, sous la forme d’un entretien avec l’universaliste Francis Wolff, se veut être l’autopsie de notre société matérialiste en manque d’humanisme. Les propos sont relevés par une certaine Anastasia Vécrin, journaliste du journal Libération, qui semble montrer un intérêt personnel pour l’universalisme et la franc-maçonnerie [i].

Selon la journaliste, la formation d’une seule communauté humaine recule face aux replis identitaires. Le terme est effectivement juste : la communauté humaine est vue par les humanistes, les universalistes et autres frères de loge comme étant une communauté dont les hommes sont indifférenciés, sans nation précise, sans tradition mais qui fêtent les journées universelles, le genre d’homme cosmopolite déraciné. Voilà le thème principal du philosophe proche des loges maçonniques [ii] Pour lui l’universel est la condition pour un « vivre-ensemble » apaisé. Un « vivre-ensemble » qui n’aurait pas lieu d’être si le monde occidental d’aujourd’hui n’était pas le fruit d’une expérience par un « melting-pot »forcé et mené par des soldats d’un progressisme sans limite ou par les architectes de la société répondant aux « planches » des loges.

C’est ainsi que débute l’entretien entre nos deux universalistes : même le « réchauffement climatique » n’arrive pas à faire cohabiter des peuples dont tous les séparent sociologiquement, « parce qu’il y a ces craintes du global, de l’uniforme, on se replie sur le national, sur le proche, sur le semblable. » Le philosophe poursuit « La morale humaniste connaît une crise profonde, mais elle reste le meilleur garant de la diversité culturelle. » Et si le peuple ne voulait pas se fondre dans une masse qu’on appelle diversité culturelle ? Rien de cela n’est prévu par le totalitarisme de la pensée universelle dont il fait l’éloge. L’homme est condamné à vivre en vagabond pour le plus grand plaisir de la société marchande.

Et la laïcité dans tout ça ? Selon le philosophe, quand il y a exclusion par l’universalisme, il y a instrumentalisation politique car « La diversité ne peut exister que sous le chef d’un universel de second degré qui les englobe », parole d’un mondialiste obsédé par la diversité. Rappelons que la laïcité est un concept de la gauche sociétale et plus directement d’une certaine franc-maçonnerie adogmatique qui milite également pour plus d’immigration en Occident : les peuples qui immigrent vers l’Occident venant en majorité de l’Afrique, devraient donc venir s’installer sur l’invitation de cette gauche sociétale, puis devraient se coucher sous le dictat la laïcité maçonnique.

Comment le philosophe mondialiste définit l’universel ? C’est pour lui «  la recherche d’une éthique de l’égalité ». C’est cet égalitarisme abstrait, qui ne repose sur rien, qui a gangréné la société occidentale où tout se vaut. Et c’est donc par cet égalitarisme, que chaque individu revendique, que l’on repousse sans cesse les limites de l’idiocratie (féminisme guerrier, destruction de l’idée du male blanc de plus de 50 ans, LGBTisme, jeunisme…etc..) Pour ce mondialiste « l’humanisme universaliste se définit par trois traits. D’abord, l’humanité est une communauté éthique : parce que nous sommes des êtres humains, nous formons, que nous le voulions ou non, une sorte de communauté de droits et de devoirs réciproques. Deuxièmement, l’humanité est source de valeur et, au fond, la seule source de valeur, étant donné que nous sommes dans des mondes de plus en plus laïcisés dans lesquels la référence suprême n’est ni Dieu ni une nature providentielle. L’humanité, et sa valeur, ne tient qu’à elle-même. Troisièmement, tous les êtres humains ont une valeur égale. Ces thèses sont à la fois extrêmement précises, mais affaiblies aujourd’hui par les nouvelles revendications, les xénophobies et les nationalismes, les nouveaux replis communautaristes. » Nous l’aurons bien compris : l’homme doit se fondre dans cette masse indifférenciée sans quoi il sera considéré comme  un xénophobe nationaliste replié sur lui-même. Le droit à l’auto-détermination des peuples ? Trop réactionnaire pour ce philosophe !

Pourquoi les idées universalistes sont-elles aujourd’hui autant dépréciées ? Selon Wolff, il y a encore une fois instrumentalisation « L’universel a toujours été le motif de certains intérêts particuliers, le cache-sexe du droit du plus fort. » Il estime que « les pires entreprises de domination et d’extermination n’ont jamais été faites au nom de l’universel… » Et pourtant… c’est bien au nom des « droits de l’homme » universels que l’on tue aux quatre coins de la planète. L’impérialisme « droitdelhommiste » a bien compris qu’il fallait inventer un prétexte pour envahir, déposséder des populations, éliminer les obstacles physiques à la société marchande. C’est donc aujourd’hui le seul motif : courons sauver des peuples de leurs dictateurs et initions-les à la liberté universelle afin que triomphe l’universalisme de la société matérialiste.

Quand Wolff évoque les frontières d’une humanité floues. Il semble être surpris par « le développement considérable d’une éthique animale qui prend parfois le pas sur une éthique humaniste ou, inversement, d’une éthique post-humaniste qui tend dans ces idéaux à vouloir rendre les hommes immortels ». Et pourtant l’humanisme des Lumières conduit irrémédiablement au transhumanisme : l’homme sans religion, sans tradition, sans terre, sans culture propre, n’aura aucun mal à personnifier l’homme moderne, mi-homme, mi -robot, mi-homme, mi- femme. L’humanisme des Lumières est donc bien cette première étape qui va dans le sens de la dissolution d’une humanité enracinée.

C’est donc dans une société où il n’y a plus de croyances ni dans la nature, ni en Dieu, que Francis Wolff propose de fonder un universalisme basé sur la capacité de communiquer, sur la capacité à raisonner avec autrui. Adieu la transcendance, adieu le spirituel, bonjour le temporel !

La journaliste revient ensuite sur la bible de l’humanisme,  « Les droits de l’homme », et se demande avec le philosophe s’ils peuvent être une ressource pour refonder l’humanisme. Comme nous le disions plus haut, « Les droits de l’homme » ne sont pas souhaitables à cause de  l’impérialisme occidental qui se cache sous cette philosophie. A l’origine, ils sont nés au sein d’une tyrannie qui au nom de la raison massacra des milliers de catholiques sous la révolution Française de 1789. Ensuite bien que Wolff se félicite de voir les « droits de l’homme » traduit en plusieurs langues, ces derniers ne sont pas applicables là où il n’y a pas de démocraties marchandes. « D’abord, l’ONU a envisagé des conventions régionales des droits de l’homme qui prendraient en compte le contexte local. C’est le cas pour l’Afrique où on a tenu compte des liens étroits qui caractérisent la famille. D’autre part, il y a une façon propre à chaque peuple de s’approprier les droits de la personne. Quand vous voyez ce qui se passe en Algérie, à Hongkong, au Yémen, en Tunisie ou au Caire, vous constatez que chaque peuple a une manière de s’approprier quelque chose d’universel dans les droits de la personne, ne serait-ce que la façon dont on a traduit en arabe quelque chose que l’on pensait d’intraduisible, qui est le concept de dignité par exemple » déclare le philosophe. Voilà le propre du colonialisme : penser et envisager la société des autres à leur place. Wolff rêve en couleur. Bon nombre de pays n’en ont rien à faire des « droits de l’homme », information confirmée par une personne travaillant au sein de l’ONU : André Sirois.

Pourquoi l’universel ne doit pas être le seul horizon souhaitable ?

Tout d’abord l’universel est un piège qui transforme les sociétés basées sur le  spirituel en sociétés qui favorisent le temporel. L’universel est ce dogme du mondialisme qui tend vers le matérialisme et ce n’est pas un hasard. Promu par la bourgeoisie du XVIII éme siècle, l’universalisme convient tout à fait à la société marchande où règne l’homme interchangeable, hors sol, sans tradition. Dans l’esprit des universalistes, comme dans l’esprit de Wolff, l’humanisme des Lumières serait cette philosophie qui libère les peuples, les minorités oppressées. Sans humanisme «  on retomberait dans le cercle infernal de l’asservissement ou de la domination »  un retour dans les ténèbres comme diraient nos amis francs-maçons.Tout cela n’est qu’une fable, car c’est tout le contraire. Il n’y a point d’émancipation dans l’universel, seulement une philosophie qui arrache l’homme de sa terre, de sa religion, pour vendre son âme aux plus offrants. Un point de détail qu’il faut rappeler est que cet humanisme dicte encore aujourd’hui la philosophie maçonnique qui pousse à l’immigration, au métissage des peuples, à un monde sans frontières. Alors l’humanisme est-il vraiment souhaitable ? Certainement pas !

[i] https://www.liberation.fr/societe/2011/03/08/franche-macon_719948

[ii] https://www.hiram.be/app/uploads/2017/11/centenaire-Jean-Jaures.pdf

Commentaires   

 
0 #1 Louis-Philippe 07-11-2019 15:09
Tout en rejetant les différentes formes de communautarisme , est-ce qu'il y a quand même une place pour les minorités ethniques, sexuelles, religieuses, etc? Bien entendu les minorités ne doivent pas prendre le dessus sur la majorité sinon c'est le chaos. J'ai grandi dans un univers catholique où était basé sur la famille monogamique hétérosexuelle avec la procréation au premier plan. Je n'ai absolument rien contre, mais le refus de l'universalisme ne devrait-il pas aussi permettre des modes de vie alternatifs à la famille traditionnelle sans nier l'importance de cette dernière?
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