Mike Deschamps

Il y a parfois de ces ministères dont on se demande le principe même de leur existence. C’est le cas du  Ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Outre le fait qu'être écolo est devenu presque une mode et qu’on n’imagine pas un pays en Occident sans un ministère de l’environnement, celui-ci répond à certaines inquiétudes légitimes de citoyens soucieux de léguer un environnement vivable pour les futures générations à venir [i].

Parler de la forme sans jamais parler du fond

Et pourtant,  si ce ministère ne sert pas à endormir les adolescents venus manifester chaque vendredi pour protester contre les changements climatiques et le citoyen lambda qui se sent un brun écolo, sa fonction reste un mystère pour celui qui se pose les vraies questions. Pour celui qui est arrivé à la conclusion suivante, il n’y a aucun mystère. Ce ministère est un maquillage habile : aucune amélioration n’est possible tant que nous restons dans ce mode de production régit par le Capital.  Les changements mineurs ne sont que des entourloupes permettant de culpabiliser les citoyens car au fond, rien ne doit changer pour les détenteurs de ce capitalisme sauvage.

Le ministère endort également ses employés

C’est lors de prélèvement sur la qualité de l’air que nous avons pu aborder deux employés de l’état. En tant que spécialistes de l’environnement, ils devraient être au courant du projet international le plus important des 20 dernières années : GEOMIP. Celui-ci se veut être une « géo-ingénierie  qui implique une intervention à grande échelle sur  l’environnement de la terre dans le but de prévenir, contrôler ou de contrecarrer des changements climatiques » [ii].

« Messieurs, je vois sur votre véhicule que vous êtes concernés par la lutte contre les changements climatiques… Connaissez-vous le projet GEOMIP ? ». Sans surprise « euh…non ». « Qu'est-ce que c'est... Comment cela s’écrit ? » demande l’un des employés.  Au Canada et au Québec, le projet est un secret d’état tel que même le Ministère de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques, n’a pas cru bon informer leurs employés.  « Il y a eu une réunion en 2012 où même l’armée canadienne a été conviée. Cherchez le rapport de l’ex-ministre de la Colombie Britannique, Bill Vander Zalm. Il l’a obtenu en vertu de la loi sur l’accès à l’information, on y parle d’épandages… »

Le ministère semble donc fonctionner comme les institutions occultes. Ceux qui sont en bas de l’échelle ne savent pas ce qui se passe en haut. On les tient dans l’ignorance pour que rien ne change. Cela confirme notre doute sur la fonction d’un tel ministère subventionné par l’argent des contribuables.

[i] Dérèglement climatique : quand le système dominant exploite la colère des jeunes http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/chroniques/item/22424

[ii] Les dossiers signés LBDP - Le projet GEOMIP et la géo-ingénierie au Canada http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/video/item/19695