dimanche, 19 mai 2019 10:57

Dérèglement climatique : quand le système dominant exploite la colère des jeunes

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Mike Deschamps

Quoi de mieux pour manipuler l’opinion public que d’utiliser la colère des jeunes chargés de testostérones (en particulier mâles). Dans les années ’60 quand certains états en Occident n’étaient pas assez libérales libertaires pour  la finance internationale apatride, on s’empressa de transformer des manifestations sociales en manifestations sociétales en provoquant et manipulant une colère de jeunes afin d’instaurer les libertés sexuelles et « libérer » les états jugés trop conservateurs par une protestantisation des esprits (au sens économique). Aujourd’hui la stratégie est la même. Alors que notre planète subit un réchauffement climatique naturel ou non naturel pour certains, l’ingénierie sociale fait appel une fois de plus à la testostérone des jeunes pour dicter le message du système dominant. Le réchauffement climatique devient alors une croyance, un dogme, une vérité sacro-sainte dont personne ne doit douter. Et pourtant….

En 2018 une jeune demoiselle de 15 ans, Greta Thunberg, a reçu l’accueil qu’elle espérait avoir dans les médias du système dominant pour faire part de ses inquiétudes sur les conditions climatiques des prochaines décennies.  Tout cela se passe après les accords de Paris sur le climat qui montrent toute la manipulation d’une élite qui ne sait plus quoi inventer. Il faut réduire les gaz à effets de serre au moment où la plus grande pollution (maritime)  s’accroit dans la mesure où les chefs d’état moralisateurs ont signés dans le dos leurs populations respectives, les traités de libre-échanges transatlantiques et transpacifiques. L’accord de Paris sur le climat ne s’arrête pas là : il prévoit entres autres, la poursuite du projet international GEOMIP qui incite les apprentis-sorciers de la géo ingénierie [i], à continuer leur épandage au-dessus de nos têtes. Tout cela sans parler de l’arnaque de la taxe carbone… A-t-on conscience à 15 ans de cette manipulation ?

C’est dans ce contexte mondialiste et avec l’aide des réseaux sociaux et des médias que l’on trouvera une gamine inquiète (à juste titre) pour « sensibiliser » l’opinion publique. Au Québec, la jeune demoiselle de 17 ans se prénomme  Sarah Monpetit. Elle s’est entretenue le  17 mai dernier avec Bernard Drainville sur les ondes du 98.5 FM [ii]. Après 14 vendredis de manifestation elle estime que la conscientisation des jeunes sur le « réchauffement climatique » est un succès puisqu’elle permettra de rejoindre les parents sur une situation qu’elle juge « urgente ». C’est donc aussi un succès pour le système dominant qui compte sur les jeunes pour faire passer un message qui, comme on s’en doute, mentionnera les conséquences sans jamais en chercher les causes. La jeune demoiselle estime que le monde scientifique a essayé d’avertir les populations mais que ces dernières sont restées « endormies ». Endormies ou aliénées au monde de la marchandise qui ne fonctionne plus sur la demande mais uniquement sur l’offre en créant de nouveaux besoins ? Elle n’imagine donc pas que derrière ce monde scientifique, il y a la possibilité d’un dictat du monde économico-politique. La jeune demoiselle estime aussi que des changements sont nécessaires afin de retarder un processus qu’elle juge inévitable en précisant que « manger végé, arrêter l’utilisation de plastique, utiliser des voitures électriques et les transports en commun, favoriser les toits verts… » est fondamentale mais pas suffisant. C’est en effet là où on arrive à une limite qui s’impose à une jeune personne de 17 ans, qui a malgré tout, bien compris que le problème est relié à un système de croissance perpétuelle qui a pour solution l’obligation de créer une nouvelle société. Aller au-delà de cette limite c’est avoir réfléchi longuement sur la question de notre mode de production et d’avoir maitrisé certains concepts à travers des années de lecture des ouvrages de Marx, Engels, Debord ou Clouscard pour ne citer que ceux-là. Aller au-delà de cette limite c’est avoir compris que l’aliénation de la société de la marchandise définit notre mode de production et que se battre contre un dérèglement climatique en admettant qu’il soit de source humaine, c’est se battre radicalement contre le Capital et son mode de production afin de le remplacer par une solution alternative. Hors aucune personnalité du monde financier politico-médiatique n’appuiera une telle décision car cette dernière serait fatale pour l’élite et donc pour le pouvoir qu’elle fait subir aux peuples du monde. Sarah Monpetit affirme donc à l’antenne du 98.5 FM « qu’il faut agir radicalement »…radicalement comme éliminer le capitalisme sauvage afin de changer notre mode production ? Le doute subsiste quant aux sens-entendus de la jeune fille qui pense encore qu’il suffit de voter pour faire adopter des mesures radicales. Jean-François Brient dans son documentaire/ouvrage « De la servitude moderne » disait à ce propos :

Le pillage des ressources de la planète, l’abondante production d’énergie ou de marchandises, les rejets et autres déchets de la consommation ostentatoire hypothèquent gravement les chances de survie de notre Terre et des espèces qui la peuplent. Mais pour laisser libre court au capitalisme sauvage, la croissance ne doit jamais s’arrêter. Il faut produire, produire et reproduire encore.

Et ce sont les mêmes pollueurs qui se présentent aujourd’hui comme les sauveurs potentiels de la planète. Ces imbéciles du show business subventionnés par les firmes multinationales essayent de nous convaincre qu’un simple changement de nos habitudes de vie suffirait à sauver la planète du désastre. Et pendant qu’ils nous culpabilisent, ils continuent à polluer sans cesse notre environnement et notre esprit. Ces pauvres thèses pseudo-écologiques sont reprises en cœur par tous les politiciens véreux à cours de slogan publicitaire. Mais ils se gardent bien de proposer un changement radical dans le système de production. Il s’agit comme toujours de changer quelques détails pour que tout puisse rester comme avant.

La doxa

Ce qui fait peur à cette étudiante de 17 ans ? « Les climato-septiques, ces gens à qui on donne une voix »… « La science est remise en question et cette remise en question est en train d’affecter nos vies »… ceci est bien la preuve d’une vérité sacro-sainte dont il n’est pas possible de douter. Alors que l’expérience de vie et les nombreuses lectures feraient en sorte de considérer le doute comme faisant partie des réactions d’un esprit sain, la jeune demoiselle qui ne doute pas une seule minute de la doxa, se métamorphose en juge de la pensée unique sous l’œil bienveillant d’une élite qui règne sur le bas monde par le mensonge et la ruse. Cette jeune fille espère donc pouvoir se faire entendre auprès des politiques afin de les faire réagir sinon elle estime que « la population devra se soulever »…se soulever contre un pouvoir qui n’agit pas sur cette question climatique sans jamais se soulever pour exiger une société basée sur le bien commun où l’usure n’aurait pas sa place, et où la marchandise en tant que « chose pleine de subtilité métaphysique et d'arguties théologiques » [iii] serait une idée d’un passé lointain ? Cela amènerait irrémédiablement à la révolte des nations contre la gouvernance globale…et à son fonctionnement.

Les coupables ?

La jeune demoiselle tient pour responsables les générations précédentes. Coupables d’avoir propager le dogme d’une société de consommation qui a besoin de quelques riches mais surtout de beaucoup de pauvres pour fabriquer à faible cout ou victimes d’une ploutocratie apatride qui a remplacé le spirituel par le temporel afin que le règne le monde matériel de la marchandise dans laquelle l’individu est valorisé au détriment de la communauté, et où nos vies se résument à une consommation excessive qui entraine une constante demande de jouissance immédiate ? Les causes de notre asservissement sont multiples…et les conséquences sont là pour en témoigner.

Malgré la manipulation apparente, nous encourageons Sarah à poursuivre sa réflexion sur le système de la croissance permanente car cela lui ouvrira la porte au fonctionnement de tous les aspects de notre société du spectacle qui régit nos vies jusque dans ses moindres détails.

[i] http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/video/videolbdptv/item/19695

[ii] https://cdn.cogecolive.com/prod-20190517/2019_05_17_drpm_sara_montpetit_importante_derniere_marche_des_jeunes_pour_le_climat_1558110280783925.mp3

[iii] Karl Marx "Le Capital"

Commentaires   

 
0 #1 Louis-Philippe 21-05-2019 19:53
Il y a toujours eu des changements et des dérèglements climatiques depuis les débuts de l'humanité. En 1643 pour donner un exemple, Ville-Marie a été victime d'une inondation massive au mois de décembre et une croix en bois fut érigée sur le Mont-Royal pour remercier la Sainte Vierge d'avoir arrêté cette inondation.

Il règne un simplisme extraordinaire au sujet des questions climatiques et beaucoup de gens de bonne foi se font berner littéralement par le système mondialiste.
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