Mike Deschamps
C’est à l’antenne du 98.5FM ce matin que Valérie Plante a confirmé ce que beaucoup de Québécois, partisans de la laïcité, craignaient : les élus pourront encore porter des signes religieux apparents comme le kippa ou le voile alors que le crucifix sera bien retiré de la salle du conseil municipal à l’occasion des travaux qui commenceront après le déménagement prévu en avril prochain.
Bien que Valérie Plante soit abonnée aux valeurs maçonniques, son explication de la laïcité à double vitesse semble plus que douteuse. C’est en répondant aux questions de l’animateur Paul Arcand, qu’elle explique que la laïcité de l’état ne s’applique pas aux individus car il faudrait respecter la « liberté individuelle ». Pour Valérie Plante, porter un signe religieux n’interfère pas avec les prises de décision des élus.
On demandera donc aux Québécois et à leur patrimoine catholique de se sacrifier pour que des individus de religions étrangères au Québec puissent porter leurs signes religieux apparents en toute liberté. Dans ce sens il n’y a rien de nouveau sous le soleil : des citoyens reprochaient déjà il y a quelques années à l’organisme maçonnique « Le Mouvement Laïque Québécois » de s’acharner sur le catholicisme. Depuis le MLQ s’est ajusté et a inclus l’islam dans son combat antireligieux mais semble toujours ignorer le judaïsme.
On assiste donc là à un suicide collectif où il n’est pas plus question d’afficher notre patrimoine dans nos institutions et où on ne plus imposer notre identité catholique. Qu’il s’agisse d’une laïcité intégrale à la française ou d’une laïcité à deux vitesses, cette dernière contribuera à détruire un témoignage du passé. Rappelons que pour les tenants de la laïcité, le monde est un vaste chantier où il est bon de déconstruire pour reconstruire. C’est ainsi que les architectes de la société moderne voient le monde, en maniant le compas et l’équerre.
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