mercredi, 14 decembre 2016 09:22

Est-ce que les nouvelles « Fausses Nouvelles » sont pires que les anciennes ?

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Traduction par William

Note de l'éditeur de VT : Il semble que nous terminions l'année sur une bonne note, le Père Noël étant venu tôt en nous apportant ce don de  couverture grand public de « fausses nouvelles ».

Tout d'abord, le Congrès républicain a essayé de l'utiliser pour étrangler son opposition, ce qui nécessitait une structure de poursuite corrompue, confirmant ainsi que la structure existe.

Mais où « ils » ont fait une grosse erreur ç’a été de penser qu'ils pourraient orienter le regard du public vers la mignonne assistante du magicien qui montrait son derrière pendant qu’il exécutait son tour de passe-passe. Mais ils avaient tort.

Ils ont donné à VT l’occasion de fouiller et republier nos vieux dossiers où de fausses nouvelles avaient été utilisées pour enterrer tout ce qui pourrait exposer de faux-drapeaux et des poursuites-bidons. La fausse nouvelle est devenue une méga-entreprise, avec les agences de renseignement et de nouvelles organisations travaillant main dans la main d’une une grande variété de façons pour contrôler l'opinion publique.

Et son énorme présence sur l'Internet n'était pas tant le fait de groupes militants populaires qu’ils veulent nous le faire croire. C’était un endroit peu coûteux où planter et faire croître des histoires fausses, avec beaucoup de bénévoles prêts à être utilisés et abusés aussi longtemps qu'ils en gagnent une certaine notoriété. Nous allons maintenant voir si nous pouvons rediriger le feu des projecteurs sur le Magicien d'Oz dissimulé derrière ceux qui ont fait de la fausse nouvelle une industrie ... Jim W. Dean

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La semaine dernière, un héroïque américain a pris son fusil d'assaut, conduit toute une journée, et pénétré dans un restaurant de Washington DC pour sauver les enfants qu'il avait entendu être détenus là comme esclaves sexuels.

Fausse Nouvelle : le restaurant Comet, était désigné par des centaines de sites bidons spécialisés dans le  "viral", comme le repère d’un « réseau sexuel pédophile satanique." associé à la candidate présidentielle Hillary Clinton

L'histoire disséminée par 1400 « robo-sites » qui seraient gérés par l’organisation de campagne de Trump, les serveurs étant situés en Macédoine, pénétra rapidement la « presse alternative ».sur podcast.

Voici donc une histoire de bout en bout très distrayante, sans sources citées, pas vérifiée, complètement inventée, qui trouve une nouvelle vie et maintenant près de 100 millions d'Américains non seulement la croient, mais discréditent et même boycottent les services d'information qui refusent de la répéter.

Voilà maintenant ouverte la porte à des questions qui pourraient bien nous submerger. Il est évident depuis longtemps que les médias d'information et de divertissement à travers le monde, la « presse payante, d’entreprise », à quelques exceptions près, ne sont pas seulement sous contrôle, mais désinforment délibérément, mentent purement et simplement.

Quiconque voudrait en donner un exemple n’aurait qu’à se tourner vers le Washington Post et ses articles hebdomadaires sans sources faussement attribué au Pentagone, au Département d'État ou à des sources de la Maison Blanche, qui s’avèrent invariablement être de la désinformation.

Ces sources non seulement n'existent pas, mais si elles existaient bien, le genre de récit dans lequel le Post se spécialise, généralement des choses comme des annonces de « zones d'exclusion aérienne » ou des opérations militaires qui ne voient jamais le jour, conduirait à des enquêtes de grande envergure et des arrestations.

Ils ne font pas seulement comme Julian Assange de WikiLeaks, qui n'a jamais été accusé d'aucun crime aux États-Unis même si WikiLeaks a publié des milliers de documents US confidentiels volés, en particulier des câbles du département d'État. Tous sont classifiés, les voler est certainement un crime. Personne ne le dit.

Il n'y a aucune preuve que le gouvernement américain restreigne les déplacements d’Assange alors que Snowden fait non seulement face à l’arrestation, mais à l’assassinat parce que considéré risque de sécurité. La réalité, c’est simplement que WikiLeaks est un véhicule pour le mélange de fausses nouvelles dans le récit des médias, enveloppé dans un faux récit.

Ainsi, lorsque l'on regarde la longue histoire des chouchous que nous présentent les médias, tout bien emballés pour nous, que ce soit Glen Greenwald ou des noms comme Pilger ou Assange, un regard derrière le rideau pour voir qui les gère nous fait croire sans risque de nous tromper qu’il s’agit bien de « barbouzes de la CIA » d’un type ou l’autre. Si leur récit est offert à la consommation publique, supposer qu'ils ne sont pas des agents préemballés de désinformation est une négligence de la pire espèce.

Aujourd'hui, nous regardons la piste que le « Pizzagate » a ouverte. Pour savoir par quel bout prendre tout cela, nous pouvons faire la liste des critères habituels.

·   Sur les 100 millions de personnes qui croient en « Pizzagate, » même après que cette histoire ait été récemment exposée comme « fausse nouvelle », après des semaines une seule personne s’est réellement montrée là-bas et il s’était armé pour passer à l’action. Si cet homme est un héros ou un fou ou les deux à la fois, qu'est-ce que ça fait du reste des 100 millions de personnes?

·   « Pizzagate » est utilisé pour attaquer le général Michael Flynn, nommé conseiller à la sécurité nationale du président-élu probable Trump. Flynn a cru la fable Pizzagate, sans la moindre preuve, il s’est fait prendre franchement trop souvent, mais son fils et proche conseiller a été assez stupide pour en faire une question de principe et réagir avec force au mauvais moment. Maintenant, ça se retourne contre Flynn, oui mal informé et un peu crétin, mais quand même aussi la personne la plus saine à Washington? Qui veut se débarrasser de Flynn, le seul soutien de VT dans le cercle rapproché de Trump?

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Voilà une fausse nouvelle créé dans un but donné qui reprend une nouvelle vie. Faites-vous vite à l’idée : Pizzagate pourrait bien changer le cours des événements mondiaux en neutralisant celui qui pouvait amener une détente entre la Russie et les États-Unis, le général Flynn.

Nous pouvons aussi parler ici des médias alternatifs. Tous les médias alternatifs ne sont pas égaux. D'abord une touche d'ironie. Quand "W" était président et que l'Amérique mettait le monde à feu et à sang à la recherche d’armes de destruction massive imaginaires et des chefs terroristes bidons et autres et « Lothario en carton » qu’on nous avait dits responsables de l'expérience de physique connue sous le nom « 9/11 », les médias alternatifs de l’époque étaient tout à fait progressistes, libéraux et anti-gouvernement. Ils appuyaient les sociétés ouvertes, s’opposaient à la guerre et mettaient en garde contre des liens entre la droite fasciste et la grande entreprise.

Quand l'Amérique a finalement élu un président progressiste libéral, le seul membre du Sénat des États-Unis contre la guerre en Irak, tout à coup de nouveaux et extrêmement bien financés médias alternatifs sont apparus. Certains étaient de nouveaux sites, ou de nouveaux animateurs de radio, mais d'autres virèrent sur les chapeaux de roue pour s’en prendre à Obama.

Ils devinrent rapidement "de droite" et pro-business, pro-guerre, bêlant au sujet des « conspirations de réchauffement planétaire » et sur la façon dont les pauvres et les opprimés parasitaient les riches et méritants.

Ainsi, lorsque des dirigeants politiques progressistes libéraux appliquèrent de solides contrôles économiques aux banques qui pillèrent l'économie mondiale en 2008, ce processus est devenu une force « négative », menaçant les libertés des riches et puissants.

De même, les grandes pétrolières, le lobby pharmaceutique, le grand charbon et le lobby de la « religion pour les crétins » sont devenus les héros d'une nouvelle droite et des « médias alternatifs » décidément fascistes en vinrent rapidement à propager des histoires totalement inventées, toujours pour répondre aux besoins des puissants dont ils sont devenus la voix.

Ainsi, tant d'années plus tard, l'Europe et l'Amérique inondées de « nationalistes blancs » maintenant de plus en plus désignés du terme plus ancien de « nazi », les médias alternatifs sont principalement non seulement alignés sur les médias traditionnels et en occupent la périphérie, pour ainsi dire, mais ils ne sont autre chose qu’un deuxième nez dans la même figure, un visage hideux en plus.

Dans presque tous les cas, la différence entre la gauche et la droite est disparu avec au début des dizaines et maintenant des centaines de sites de nouvelles ou comme on dit maintenant de « fausses nouvelles » qui apparaissent chaque mois, tous liés à des serveurs proxy, sans rédacteurs ou éditeurs, mais la plupart ayant ce bouton « PayPal », toujours prêt à accepter l' argent comptant, mais pour qui et quelle raison, personne ne le saura jamais.

Ce que nous avons créé ici est plus que de la désinformation, quelque chose de bien pire. Nous avons encouragé la gloutonnerie intellectuelle, une faim de satisfaction alimentée des craintes de base, l'envie de classe, la haine raciale, l'insuffisance sexuelle et la victimisation imaginaire, où le récit est la réalité, qu'elle soit réelle ou non, vérité ou mensonge.

Il y a aussi ici un dangereux modèle macroéconomique en développement. C’est la bouffonnerie qui est encouragée, toujours populaire en Amérique comme PT Barnum le soulignait si souvent, mais d’une teneure plus sinistre que jamais.

Des médias sérieux peuvent avoir existé, contestant le récit corporatif, mais l'appétit national pour la fiction des fausses nouvelles, les récits soigneusement conçues pour cibler au cœur le cerveau reptilien canalisent maintenant les dollars de publicité vers l'industrie des nouvelles de « fantasy ».

Les invités populaires à la radio sont maintenant ceux qui inventent des histoires, d’habitude d’improbables vomis calomnieux, ces marginaux n’ayant rien à perdre et seulement intéressés à  l'attention du public.

Ce qui n’avait été qu’un public de seulement quelques milliers de personnes à l'échelle nationale, une  coterie de gens éclairés parfois appelés « théoriciens du complot », a maintenant été déclassé par une masse d’humanité semi-analphabète, faisant glisser ses données démographiques et ses dollars vers un secteur économique devenu un cycle sans fin de médisance, d’affabulation, de pornographie de la peur et de flagornerie des puissants.

Tout cela est commandité par de faux remèdes contre le cancer, des produits pour augmenter la « performance » masculine et un approvisionnement sans fin de fournitures en prévision d’une fin du monde qui n’arrive jamais.

Il y a une plus grande menace et celle-ci est facile à comprendre. Lorsqu’on voit signalé un réseau pédophile satanique totalement fictif, puis l’humiliation publique de ceux qui y ont cru, ont peut se demander si ce processus pourrait servir à protéger les vrais coupables de telles choses, si tant qu’elles existent en réalité.

Il y a plus que des preuves mineures que de tels groupes existent vraiment. Le père Malachi Martin a écrit au sujet de tels groupes opérant à l’intérieur du Vatican dans son ouvrage de semi-fiction, Windswept House.

Le film de Kubrick Les yeux grands ouverts décrit les rituels des sociétés Bilderberg/Hubertus (Note du Bonnet : Il semble que cela soit plutôt frankiste basée sur la philosophie de Jacob Frank) une secte  tandis que les scandales sans fin de pédophilie à Londres et Washington, presque tous liés exclusivement à la fois à la droite et aux organisations maçonniques, contiennent certains aspects de satanisme théiste ou de néo-volkisme.

En réalité, le Temple de Set, le plus grand groupe religieux satanique aux États-Unis, a été fondé par les dirigeants du groupe de guerre psychologique de l'armée américaine à la base militaire du Presidio à San Francisco à la fin des années 1970. Une simple recherche de « Michael Aquino » ou « Paul Vallely » conduira à quelques pistes de recherche intéressantes.

Plus grave encore est la menace que la narration d'irréalité a rendu possible au niveau des événements. Jetons un coup d'œil à quelques événements à la recherche de diversions. Laissez-nous, aux fins de cette démonstration, supposer que certains événements sont réels et d'autres pas, mais par « pas vrai », nous ne voulons pas dire qu'ils ne se pas produits, seulement qu'ils sont tout à fait différents de ce qui en a été rapporté par le « récit subventionné ».

·       Pendant l’« événement » de Sandy Hook, il y avait de nombreux problèmes à considérer et littéralement des milliers de « diversions », la plupart du temps fausses, proposées au public. Cependant, des problèmes réels tels qu'un suspect arrêté qui a simplement disparu, une voiture remorquée de la scène appartenant à une figure du crime qui a également disparu et des écarts notables entre les témoins qui donneraient lieu à de sérieuses questions pour toute personne raisonnable. Au lieu de cela, lorsque des questions ont commencé à se poser, elles ont été enterrées sous des théories du complot farfelues et n'ont jamais reçu de réponses. Ce ne fut pas un accident.

·       La « Bombe de Noël » de 2009 à Détroit a été un autre cas du genre. Des témoins hautement crédibles se manifestèrent après non seulement avoir vu se dérouler l'événement mis en scène par des agents de renseignement mais aussi le nettoyage « post-événement », y compris l’arrestation d’un second suspect, vue par des dizaines de gens, qui a tout simplement disparu, comme à Sandy Hook.

·       Lorsque la députée Gabbie Giffords fut abattue en 2011, le coupable, Jared Longhner, avait été sous traitement depuis plus de deux ans par un psychiatre travaillant pour le ministère américain de la Défense, dans le cadre d'un programme qui n'a jamais existé. Ce « fait réel », qui aurait pu indiquer un « véritable complot » a été rapidement enterré sous des complots absurdes et comme il est maintenant toujours le cas, rien n’en ressort.

·       En 2009, le psychiatre de l' armée Nidal Hasan a tué 13 personnes à Fort Hood. Hasan, alors qu’il était en poste au Walter Reed Hospital à Washington, a été un membre éminent de l'équipe de transition de l’administration Bush, qui se réunissait à l'Université George Washington. Hasan y travaillait directement avec le conseiller à la sécurité nationale Richard Allen, l’ancien directeur du FBI William Webster, l’ancien directeur de la CIA James Woolsey, l’ancien procureur général Edwin Meese, l’ancien chef d'état-major de l'armée des États-Unis Edward Meyer et d'autres, à qui il aurait facilement pu s’en prendre à tout moment. Au lieu de cela, cette affiliation a été cachée et il n’en subsiste des traces que dans  les dossiers que VT a conservés.

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Il semble que nous ayons créé la capacité de créer un façon de cacher de véritables actes de terrorisme ou d'assassinat « en plein jour » en les enterrant sous un véritable flot de théories du complot et de fausses nouvelles.

Pour un planificateur de renseignement opérationnel, il s’agit d’une phase standard de « tromperie et dissimulation » qui, à un moment donné, a pris une dimension de planification poussée donnant l'idée qu'un gouvernement pouvait mettre en scène sur lui-même des attaques terroristes à grande échelle pour justifier un aventurisme militaire risquée.

Dans la même veine, de faux reportages « vaccinent » le public contre de vraies histoires de corruption ou d'actes répréhensibles. Disons par exemple qu'un candidat politique ait développé une capacité de truquer une élection. Il ou elle en accuserait alors son adversaire, mais d'une manière négligente et bouffonne, attirant de sévères critiques sur l'idée même d'une telle accusation.

Un public bien informé doté de pensée critique supposerait automatiquement que de tels comportements seraient destinés à cette fin de la même manière que les avocats font lors d’un examen amical admettre à leurs clients des inconvénients ou de potentiels actes répréhensibles plutôt que de laisser la partie adverse s’en charger de façon beaucoup plus dommageable.

Il fut un temps où de tels stratagèmes étaient considérés comme primitifs, un temps où vrai et « pas si vrai » étaient des choses différentes qui effectivement importaient. Mais nous devons aussi tenir compte du Washington Post et d'autres publications qui ont toujours joué ce jeu et s’en sont tirés jusqu'à ce qu’ils soient surpassés par ceux qui savaient ce que le public voulait vraiment.

Il n’est pas déraisonnable de supputer que la violence télévisuelle pourrait avoir engourdi le public face à la guerre et à la mort, que les médias sociaux et l'anonymat d'Internet aient créé un niveau de mauvaises manières rustres et d'irresponsabilité personnelle où les idées ne sont jamais testées. Alors qu’il fut un temps où ceux qui communiquaient en phrases courtes étaient critiqués pour l'utilisation de phrases toutes faites ou une « logique de collant de pare-chocs, » les mêmes extraits de ce qui est trop souvent au vitriol aveugle peuvent maintenant être « tweetés » en toute impunité.

Tout cela mène bien sûr à un endroit très menaçant. Ce que ça signifie c’est que « le public », ou au moins un secteur puissant et facilement influençable de ce public, ne se soucie tout simplement pas ce qui se passe jusqu'à ce que ça lui arrive, et il est alors trop tard pour y faire quoi que ce soit.

Ensuite, bien sûr, il y a toujours quelqu'un qui peut être blâmé pour que ça continue à rouler.

Gordon Duff est un vétéran des Marines de la guerre du Vietnam ayant oeuvré pour les anciens combattants et sur les questions de prisonniers de guerre depuis des décennies en plus de conseiller des gouvernements aux prises avec des questions de sécurité. Il est rédacteur en chef et président du conseil de Veterans Today, en particulier pour le magazine en ligne New Easter Outlook.

Source : veteranstoday.com

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