Traduction par William

16 novembre 2016

L'Armée syrienne libre a été déclaré "groupe terroriste" par le procureur militaire du Liban,  mettant les combattants du groupe rebelle modéré dans les mêmes rangs que l’IS et les militants d'Al-Qaïda.

Le procureur militaire du Liban a qualifié l'Armée syrienne libre [FSA] d’« organisation terroriste », comparant le groupe rebelle modéré à des extrémistes tels que le groupe État islamique [IS].

Le juge Fadi Akiki a déclaré lundi qu'il considérait la FSA dans la même ligue que l’IS et al-Qaïda lié au Front al-Nusra en Syrie, au cours du procès d'un réfugié syrien accusé d’avoir adhéré à la FSA.

« Nous continuons à entendre parler de cette organisation, qui est comme l’IS et le Front Nusra. Ce sont des terroristes semant le chaos en Syrie, luttant contre le régime et détruisant l'État », a déclaré Akiki au sujet de la FSA, selon la chaîne Lebanon24.

« Partout où ils vont ils détruisent tout. Tout groupe qui porte des armes est un groupe terroriste, quel que soit son nom. »

Akiki a fait ces observations au procès de Fajr Farraj, un réfugié syrien qui a été arrêté alors qu'il tentait de quitter le Liban pour la Turquie, en route vers l'Allemagne.

L’homme de 26 ans - qui a déclaré être membre de la FSA - a été accusé de faire partie d’une organisation terroriste en lutte contre l'armée libanaise dans la ville frontalière de Arsal, où ont été vus l’IS et des militants d'Al-Nusra.

Akiki a dit qu'il n'y avait pas d'accord international légitimant la FSA, l'avocat de la défense de Farraj ayant fait valoir que le groupe rebelle n'a pas été classé comme une organisation terroriste par les Nations Unies.

L’IS et d'autres militants ont tenté un certain nombre d'incursions au Liban, des membres de l’IS et Nusra saisissant brièvement Arsal en août 2014.

lls en ont ensuite été chassés par l'armée libanaise, mais au moins 20 soldats libanais ont été pris en otages lors de combats qui ont suivi. Bien que la majorité ait été libérée, certains furent exécutés.

En 2012, des membres de la FSA ont attaqué un poste frontière près d’Arsal avant d’en être chassés par l'armée libanaise.

Le Liban a accepté plus d’un million de réfugiés syriens, tandis que les forces armées et de sécurité du pays se sont déployées le long de sa frontière avec la Syrie. 

Pendant ce temps, le mouvement chiite libanais Hezbollah demeure un soutien clé de la machine militaire du régime syrien. Des milliers de ses militants combattraient à Alep et ailleurs. 

Cette semaine, le groupe a paradé son matériel militaire - y compris des véhicules blindés de fabrication américaine - en Syrie lors d'un défilé. Selon certains analystes, ces machines proviendraient directement de l'armée libanaise.

Source : alaraby.co.uk