jeudi, 03 novembre 2016 09:35

Des lesbiennes africaines trouvent leur voix à travers un projet de Storytelling

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Note du Bonnet des Patriotes : Y en a t-ils encore qui doutent sur l'objectif que s'est fixé la "Open Society Foundation" du milliardaire George Soros ? L'exemple qui suit est un exemple parmi tant d'autres qui montre l'objectif de cette soi-disante ONG. Quand il faut détruire la civilisation, on peut compter sur George Soros et sa "Open Society Foundation".

Traduction par William

L'Open Society Youth Fellowship soutient les jeunes militants et organisateurs dans l'élaboration de solutions et d'approches des défis d’une société ouverte axées sur les jeunes. La boursière Tiffany Mugo, qui est originaire du Kenya et vit maintenant en Afrique du Sud, s’est engagée dans la production d'une boîte à outils de médias numériques pour faciliter aux femmes africaines « queer » le partage de leurs histoires. Elle nous a parlé des objectifs du projet et les défis auxquels sa communauté est confrontée.

Parlez-nous de votre projet de bourses.

Les Africains sont d’immenses conteurs - nous décrivons le monde avec des histoires existentielles à l’aide de discours et de conversations. Mais nous n'avons pas été les meilleurs à l'archivage. Mon projet vise à archiver et à faire en sorte que l'histoire des femmes queer africaines, qui dans un sens est l'une des histoires qui a le moins d’existence, soit documentée, archivée. D’après moi, il faut qu’elle soit racontée par les bonnes personnes, à savoir les personnes vivant que leur récit, par opposition à d'autres qui n’en sont que les spectateurs.

Comment allez-vous documenter ces histoires?

Mon projet vise à les traiter d'une manière moderne. Je vais rassembler des histoires sous forme écrite, et en créer du matériel audiovisuel sous la forme de podcasts et de vidéos. L'utilisation des médias numériques sera mon principal outil pour documenter et diffuser ces connaissances.

L'archivage se fait de plus en plus en ligne, et mon plan est d’exploiter ce changement pour assurer la pérennité des récits de ces gens.  Pour que mon existence, en tant que femme queer africaine - qui en ce moment est très controversé, mais a aussi tellement de potentiel - que cette étrange nœud du continuum temporel soit réellement archivée correctement.

Nous apportons toutes nos identités à ces projets. Comment votre propre identité contribue-t-elle au vôtre?

Le sujet du projet était l'archivage d'une expérience vécue. Et mon identité est, comme vous l'avez probablement compris, d’être femme africaine queer. Haha! Le projet découle du fait que lorsque j'ai essayé de trouver des gens comme moi, c’était très difficile. En tant que femme queer, vous vivez cette crise d’identité à la maison: « Oh mon dieu, j'aime les filles, c'est la pire chose qui pourrait m’arriver! Qu'est ce que je vais faire? Ceci est ... ce n’est pas biblique, ce n'est pas l'Afrique, ce n'est pas traditionnel. Quelqu'un d’autre doit bien aussi vivre cela ».

Et puis je suis allée en ligne, la plus grande ressource dans le monde en ce moment de l’histoire, et il n'y avait rien, absolument rien, en termes de matériel qui s’adresse spécifiquement à l'expérience féminine africaine queer. Il y en avait beaucoup qui s’adressait à l'expérience féminine américaine queer sur des sites tels qu’Autostraddle et semblables qui arrivaient en tête des résultats des engins de recherche.

Ces ressources en ligne s’adressaient à une expérience très éloignée de celles des femmes du continent africain. L'idée que tous les gens vivent de la même façon est l'un des principaux problèmes des mouvements se penchant sur la sexualité. Une femme à la recherche de conseils à New York ou à Londres n’aura pas besoin du même conseil qu’une femme de Maputo ou Kampala.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples d'expériences uniques pour les femmes queer africaines?

Les femmes africaines ont des expériences telles que de se révéler à des parents ayant des valeurs culturelles très traditionnelles et des préoccupations pragmatiques comme combien de vaches ils peuvent obtenir pour vous, que ce soit des bovins symboliques ou réels. L'expérience d'avoir à naviguer dans le monde de la drague virtuelle quand vous n'êtes même pas sûr s'il y a une communauté queer à moins de 500 miles de chez-vous. L'expérience de savoir que tenir de la main de votre petite amie peut vous conduire en prison.

Pourquoi est-il important d'impliquer les jeunes dans ce processus de documentation, ce récit?

Si nous négligeons les jeunes [quand] nous créons des récits, nous négligeons une part très importante de la croissance humaine. Nous pensons qu’on nait et on est si doux et adorable, et puis tout d'un coup, on est un adulte et on agit de façon respectable. Mais qu’est-ce qui nous mène jusqu’à ce point où on les choses correctement? Qu'est-ce qui nous mène à ce point ou l’on est en mesure de faire le bien ou le mal et d’être en mesure de le faire dans le monde?

C’est presque comme si les gens regardent rarement la jeunesse, à moins que quelque chose de mauvais soit arrivé. Quand quelqu'un finit par devenir un tueur en série, alors tout le monde commence à essayer de revenir en arrière: « Oh, comment est-il devenu un tueur en série ? » Mais si vous entendez parler de certains de nos plus grands chefs - comme, que faisait Nelson Mandela quand il était jeune? Comment était Wangari Maathai quand elle était jeune?

Sachant ce que les gens faisaient à ces âges informera la prochaine cohorte de personnes. Si l'on regarde ces gens dans leur jeunesse et qu’on trouve qu'ils faisaient tous des choses étonnantes, alors ça vous dit de vous botter le derrière et de faire quelque chose si vous voulez être quelque chose.

Comment voyez-vous votre rôle de leadership en matière de changement social?

Je vois mon rôle de leadership en matière de changement social comme dirigeant depuis l'arrière. Il y a des leaders qui sont en fait à l'avant-garde. Ils sont là. Ce sont eux qui parlent.

Mais il y a aussi la notion d'être le pouvoir derrière le pouvoir. Voilà où je sens que sera mon leadership, si elles veulent de moi - être en mesure d'utiliser mon accès à des espaces, mes idées, le fait que je me réveille à 6h00 du matin juste pour penser à des choses. Seulement utilise ce que j’ai pour en quelque sorte  pousser les gens vers l'avant, plutôt que de les tirer de l'avant.

Source : opensocietyfoundations.org

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