Le porte-parole de General Mills Mike Siemienas a déclaré que l'étiquetage apparaîtra sur les articles dans les semaines à venir.
Cette décision survient alors qu'un projet de loi fédéral sur l'étiquetage d'organismes génétiquement modifiés (OGM) connaissait un blocage. L'industrie alimentaire exerçait des pressions pour un étiquetage volontaire des OGM et cherchait à empêcher les États de promulguer un ensemble de lois à l'échelle nationale.
La Grocery Manufacturers Association, qui représente les principales entreprises du secteur alimentaire aux États-Unis, a indiqué que la démarche de General Mills impliquait la nécessité d'une loi nationale.
D'après l'association, une loi « décrétée par un petit État est en train d'établir des règles d'étiquetage pour tous les consommateurs américains ».
En janvier, à contre-courant de l'industrie alimentaire, la société Campbell Soup Co. a proclamé qu'elle soutiendrait un projet de loi fédéral pour un étiquetage obligatoire et qu'elle commencerait à mentionner la présence d'OGM dans ses produits si une norme nationale n'était pas établie dans un « délai raisonnable ».
Les mentions obligatoires pourraient être difficiles à repérer sur les produits de Campbell et de General Mills à moins que le consommateur ne les cherche.
Une image fournie par Campbell dans sa volonté de démontrer les efforts consentis afin de se conformer à la loi vermontaise, montrait des Spaghettis-Os en conserve avec les mots « Partiellement produit grâce au génie génétique » imprimés en petits caractères en bas et à l'arrière de la conserve.
Bien qu'elle n'ait pas confirmé d'appui à un étiquetage non facultatif, la société basée à Minneapolis a déclaré qu'en plus des mentions obligatoires, les consommateurs auraient la possibilité de consulter le site web ask.generalmills.com pour savoir quels produits contiennent des OGM.
Quelques exemples de produits General Mills comportant des OGM incluent des variétés de Cheerios, Cocoa Puffs, Franken Berry, Hamburger Helper, Kix, les barres de céréales Nature Valley et la pâte à crêpes Pillsbury.
Les semences génétiquement modifiées sont conçues pour disposer de certains traits spécifiques tels que la résistance aux herbicides. La majorité de la récolte de maïs et de soja est à présent génétiquement modifiée et essentiellement destinée à l'alimentation animale. Le maïs et le soja sont également transformés en des produits à usage courant tels que le sirop de maïs à haute teneur en fructose, l'amidon de maïs et l'huile de soja.
L'Agence américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) a affirmé que les ingrédients génétiquement modifiés sur le marché sont à présent sûrs. D'après certains défenseurs de l'étiquetage, le problème mérite cependant de faire l'objet d'autres études ; ils affirment également que les consommateurs ont le droit de savoir si les produits qu'ils achètent en contiennent.
Parmi les partisans de l'étiquetage figurent de nombreuses entreprises de produits biologiques ; pour être qualifiés de biologiques, les produits ne peuvent contenir des OGM.
Source : bigstory.ap.org