Gilles Verrier

Nous nous réveillons aujourd'hui dans le même monde qu'hier. Les marginaux sont toujours les mêmes, ceux de l'abstention, de l'annulation, et de Maxime Bernier par certains égards, tous exclus dans les analyses et chez les commentateurs médiatiques, en commençant par Radio-Canada. En réélisant Trudeau, et en général avec les résultats électoraux que l'on connaît maintenant, la population demeure plus que jamais sous l'emprise médiatique. Elle a voté pour la continuité et c'est une continuité que nous aurons. Par conséquent, le Canada sera de plus en plus le pays post-national que Trudeau appelle de ses voeux, avec des taux d'immigration dépassant les 300 000 par année, les plus importants au monde si je ne me trompe pas, compte tenu de sa population. La population de souche, n'en parlons pas, elle aura de plus en plus de mal à exister pour elle-même, à constituer le noyau d'un projet national inclusif. Elle sera plutôt mise sur la défensive, prise à s'expliquer pourquoi elle refuse de se considérer elle-même comme une population immigrante comme toutes les autres. L'enseignement et la diffusion de l'histoire nationale deviendront une priorité chez "les Gaulois".

Malgré tous les motifs qui invitent au pessimisme, malgré un portrait qui nous apparaît figé, il faut poursuivre le combat pour la justice, la co-existence de réalités nationales incarnées dans des territoires définis qui sont à la source d'une authentique diversité. Il faut résister et tenter d'échapper à la dictature de la pensée qui se manifeste par l'omniprésence des technologies de l'information centralisées, du transhumanisme, de la banque et de l'occultation d'un pouvoir réel hors d'atteinte. 

Pour réussir un tant soit peu, il faudra considérer des stratégies qui nous permettent de briser le couvercle de verre qui nous confine à la marginalité, à l'absence d'influence, à l'inexistence sociale. C'est un défi et une réflexion à faire.

Haut les coeurs !