Mike Deschamps
La « décapitation » de la presse n’est pas une mise en scène. Voilà ce que j’écrivais en août 2014 : « Le journaliste mange dans la casserole du Système, il avale tout sans rechigner, assène des coups à la personnalité maudite du moment quand on le lui ordonne ». Force est de constater que rien ne change, au contraire. Ces « pseudos journalistes » vivent dans leur propre monde, un monde où ils se mettent hors de toute critique tout en assurant qu’ils font leur travail de journaliste. Dans un monde parallèle, le peuple lit et écoute de moins en moins ces propagandistes. Tout comme le politicien, payé pour encaisser les coups et répandre l’idéologie du mondialisme, le « pseudo journaliste » mondain répond quant à lui, aux ordres de la même caste. Le journaliste « mainstream » indépendant de toute doctrine du système médiato-politique, n’existe plus. Il est mort et enterré pour faire place à cette nouvelle catégorie de larbins du système dominant.
C’est dans ce contexte qu’Anne-Marie Dussault et Michel Auger se sont tour à tour, entretenus avec Marine Le Pen. C’est après leurs expériences communes d’entretiens transformés pour l’heure en débats, que ces derniers s’expriment à l’antenne de Radio-Canada. Attention, il ne s’agit ici pas de défendre les points soulevés par Mme Le Pen. Chacun a le droit d’avoir sa propre opinion sur les critiques qu’a émises Mme Le Pen sur nos politiciens au Québec lors de ses débats. Il s’agit plutôt de montrer la complaisance qu’ont ces « pseudos journalistes » et l’intolérance dont ils font preuve face à des discours différents que le système médiatico-politique catégorise comme haineux.
Même pas peur du grotesque…
Catherine Perrin, autre « pseudo journaliste » accorde la parole à nos deux rescapés du discours antimondialiste. On aura tout vu : une employée de Radio-Canada qui fait l’entretien d’une ex-employée de Radio-Canada qui a gardé des relations avec la maison mère. Et pourquoi pas un politicien qui ferait l’entretien d’un autre politicien eu sein du même parti pendant qu’on y est. C’est donc une première infraction à l’indépendance du journalisme. Quant à Michel Auger, il n’en est pas à son premier coup d’essai. La méthode qui consiste à parler dans le dos des absents lui est familière. En janvier 2014, il bave pendant quatorze longues minutes sur le comique Dieudonné et l’essayiste Alain Soral. Catherine Perrin, connait aussi cette méthode. Elle invite Alexandra Szacka pour condamner les mêmes deux personnages.
Les trois mousquetaires…un pour tous, tous pourris…
C’est donc ce trio de choc qui, tels des piliers de comptoir, vont se permettre de donner leurs avis respectifs sur Mme Le Pen (la forme mais pas le fond) dont ils sont les seuls à imaginer qu’ils intéressent quelqu’un d’autre que leurs semblables quelque part au Québec.
Mme Perrin entame les questions une à une. Elle se croit en 1933. Elle interroge deux journalistes qui viennent d’avoir un entretien avec Adolf Hitler juste après sa prise de pouvoir… « Pourquoi, comment on la prend cette décision là et on la prend quand, on la prend très rapidement ou on se donne un vingt-quatre heures pour y penser ? » Nos deux joyeux lurons répondent tour à tour. Mr Auger se permet même une familiarité quand il parle de « papa » Le Pen. Il pense incarner le grand intellectuel qu’il aimerait être mais démontre plutôt une faiblesse d’esprit. Mme Dussault rajoute « il y a un risque parce que c’est quelqu’un qui tient un discours assez simple, assez directe, avec autorité, avec véhémence… » Le masque tombe : Mme Dussault est tout à coup une militante anti-lepeniste bien qu’elle assure faire un travail de journaliste intègre. La critique peut se faire évidemment, mais pas en tant que journaliste. Le problème c’est que Mme Dussault n’a pas les moyens de ses ambitions. Pendant son « débat » avec Mme Le Pen, elle s’est mise dans la position de l’attaquante au point que Mme Le Pen doute de son impartialité. Mme Dussault est aussi abonnée à la stratégie qui consiste à parler dans le dos des absents. Mme Le Pen l’aurait selon elle attaquée car évidemment quand on est partisan comme Mme Dussault, on comprend uniquement ce qu’on a envie de comprendre.
Indignation à géométrie variable…
Mme Dussault continue : « Notre rôle d’intervieweurs, c’est de questionner cela, c’est d’interroger, de la confronter à son propre discours… » N’importe qui ayant regardé « l’entretien » peut se rendre compte qu’il ne s’agissait pas du tout d’un entretien dans les normes mais bien d’un débat confrontant l’extrême française à une forme d’idéologie gaucho-bobo ultra mondaine québécoise dont l’indignation est à géométrie variable. A ce titre, à quand un débat avec M. Couillard dans le rôle du consultant travaillant pour ce pays de barbares partouzeurs qu’est l’Arabie-Saoudite ?
Le mousquetaire sorti victorieux du duel…
Mr Auger s’exclame à son tour « De temps en temps, il faut la ramener sur les faits plutôt que de la laisser aller sur son narratif qui est avec des faits un peu croches… » Et d’entendre Mme Perrin dire « ça, ça prend du temps » Auger d’un air moqueur « Je sais je l’ai fait… ». Voilà le sieur Auger sortant victorieux. Il est à lui tout seul, le chef des troupes qui participa à la chute du régime hitlérien. Ce mousquetaire arrogant avoue donc lui-même qu’il est sorti de son rôle de « pseudo-journaliste » le temps d’un duel. Mme Dussault confirme également son rôle d’inquisiteur « Ce n’est pas parce qu’on pose des questions difficiles sur un ton parfois qui peut être arrogant quand on a quelqu’un d’arrogant devant nous… » L’arrogance c’est la partisanerie. Aucune raison de prendre un ton arrogant quand on a en face de soi une personne avec qui, certes nous ne sommes pas d’accord, mais qui est demeurée respectueuse. Mme Le Pen aurait pu quitter le plateau à plusieurs reprises tant les procédés tenaient plus d’un tribunal que d’un plateau de télévision. Mme Dussault est donc bien partisane. Pour M. Auger, le journalisme consiste à être « assez méchant ou assez gentil » aux yeux des militants politiques et donc qu’il faut s’ajuster sans arriver au résultat espéré. Le journalisme devrait être tout le contraire que ce que démontrent ces trois mousquetaires : impartiale, honnête, et non-partisan.
Le Pen, un discours que les trois mousquetaires ne peuvent pas admettre au lendemain des attentats de Bruxelles...
« Anne-Marie, l’entrevue devait être diffusée mardi… et vous avez décidé de ne pas la diffuser…» interroge Mme Perrin « Absolument, et on a décidé de la diffuser seulement sur le web, parce qu’on était ailleurs, je ne peux pas présenter une entrevue faite 24H avant surtout qu’il est question d’immigration…elle est contre l’euro, contre l’Europe, elle veut sortir la France..de..de…elle est contre l’immigration mais c’est pas raciste… » répond Mme Dussault qui se donne des allures d’intellectuelle qu’elle n’est pas. « On est pas des censeurs… » proclament-ils pour finir. Quelle différence y a t-il entre des censeurs et des policiers de la pensée unique ? Cher(e)s ami(e)s français, on vous le dit. Si vous êtes contre l'euro, contre l'Union européenne ou contre l'immigration, vous êtes racistes !
« C’est là, les gens jugent… »
C’est tout jugé. Voila trois « pseudo journalistes » coincés dans leur vision gauchiste et qui dénigrent tout ce qui ne fait pas l'affaire de ceux à qui ils obéissent . Le passage de Marine Le Pen aura au moins eu le mérite de montrer deux choses. D'une part les médias, véritables cerbères prêts à mordre au signal; d'autre part, sans doute le plus important, l'imposture des souverainistes alter-mondialistes de PKP au PQ. Il n'y a aucune autre voie actuellement que celles de ces imposteurs mais ça, c'est une autre histoire...
Commentaires
Je ne savais pas qu'on en était rendu là au Québec. Maintenant c'est clair.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas d'opportunistes ou de putes comme dirait Soral, c'est fort possible, mais il faut être un sacré bon menteur pour jouer le jeu sans se faire prendre les culottes baissées, un jour ou l'autre, ou sans se dégoûter soi-même.
C'est ainsi dans tous les domaines, notamment dans les universités et en recherche. Ceux qui ne s'inscrivent pas dans la doxa dominante, ceux qui n'ont pas les bons codes langagiers ne gravissent tout simplement pas les échelons hiérarchiques ou leurs articles scientifiques ou autres ne sont pas publiés.
Il y a une sélection, c'est normal !
Magnifique titre et article
Qu'est-ce qu'il y a de mal avec l'autorité? Il faut bien que Madame Le Pen sache diriger et fasse preuve d'autorité, de profondeur et d'assurance si elle veut garder sa crédibilité de chef du FN. Elle agit en adulte qui se tient debout... comme un mat de bateau qui doit tenir ( contre vents, gifles, et "crachats" verbaux) la voile pour avancer dans la direction qu'il souhaite. J'ai bien hâte que beaucoup de "journalistes" ( de plus en plus "trouillards des mots justes" ) quittent le stade de l'adolescence émotionnelle.
Quand à ce qui tient du niveau de véhémence... Madame Le Pen a des convictions... et des convictions senties. Je n’appellerais pas ça de la véhémence.
Je finis avec ceci : Seigneur..! Envoyez-nous plus de femmes de la trempe de Marine Le Pen, nous vous en prions!
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.