jeudi, 17 mars 2016 13:08

Féminisme et indépendance : deux mondes diamétralement opposés

Evaluez cet article
(4 vote)

Mike Deschamps

Introduction

Dans un article paru le 6 mars dernier sur Vigile Québec, l’ex-ministre du Parti Québécois, Gilbert Paquette écrivait sur le féminisme et l’indépendance, comme si l’un et l'autre allaient de paire. Merci pour cette tranche de rigolade. Cher Gilbert Paquette, Le Bonnet Des Patriotes en a d'autres pour vous : pourquoi pas un Québec mondialiste souverain ou un Québec multiculturel catholique ?

Le rôle de la femme dans un Québec souverain
 
Il semblerait que M.Paquette mélange femmes et féminisme. Il est évident que l’avenir d'un Québec souverain passera par la femme québécoise mais certainement pas par les féministes, destructrices de la nation. Pendant que ces dernières réclament le droit à la servitude du travail, qui fera des enfants pour notre nation ? Deux choix s'offrent à vous.
- des immigrant(e)s venu(e)s de contrées lointaines qui ne s’assimilent plus et qui imposeront l’anglais comme langue économico-culturelle
- nos femmes trop occupées par des carrières et qui,par manque de temps, confieront nos enfants à des nourrices sous-payées venues, elles aussi, de l’étranger.

L’avenir de la nation se trouve aussi chez les enfants. C’est grâce à ce processus que l’on transmet nos valeurs et notre culture. Renan disait :
 
« La nation, comme l'individu, est l'aboutissant d'un long passé d'efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire (j'entends de la véritable), voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple. On aime en proportion des sacrifices qu'on a consentis, des maux qu'on a soufferts. On aime la maison qu'on a bâtie et qu'on transmet. Le chant spartiate : "Nous sommes ce que vous fûtes ; nous serons ce que vous êtes" est dans sa simplicité l'hymne abrégé de toute patrie »

Peut-on donc construire une nation avec des femmes et des hommes qui ne pensent uniquement qu’à partir de leur condition ? Doit-on rappeler à Gilbert Paquette ce qu’est le féminisme ? Un mouvement politique de bourgeoises qui consiste à détruire la famille chère à la nation et à fournir au Grand Capital une main d’œuvre en concurrence directe avec les hommes. Ce n’est pas seulement le simple fait de vouloir une égalité salariale que tout le monde souhaite dans le contexte actuel mais qui n’arrivera jamais.
 
Féminisme, destructeur de nations
 
Le féminisme nationaliste n’existe pas ! C’est même plutôt le contraire, il est d’ailleurs écrit noir sur blanc dans le document soumis récemment aux États généraux féministes qui souligne les dangers du nationalisme « la lutte aux inégalités entre les femmes elles-mêmes, dues aux discriminations croisées, et notamment celles qui sont liées à l’oppression patriarcale, au néo-colonialisme et au racisme ». Le féminisme rejette en bloc tout ce qui se rapporte au nationalisme. Il est donc tout sauf nationaliste. Il est mondialiste, antireligieux et le meilleur allié du capitalisme. Dans la société actuelle, le féminisme a même castré intellectuellement les hommes. Il est donc impossible de bâtir une nation avec le féminisme de même que l'on ne peut pas construire une nation avec les éléments qui souhaitent le mondialisme. La question qu’il faut se poser est la suivante : voulons-nous d’un Québec vraiment souverain fonctionnant selon nos règles et nos coutumes ou voulons-nous d’un Québec indépendant PKP sauce mondialiste qui se dissoudra dans une alliance nord-américaine type Alena ? Il ne reste plus qu’à faire un choix.

Commentaires   

 
0 #3 Mike Deschamps 17-03-2016 21:35
@Yvon Labbé
Voici les définitions de nationalisme selon Larousse :

* Mouvement politique d'individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens (langue, culture) qui les unissent et qui peuvent vouloir se doter d'un État souverain.

* Théorie politique qui affirme la prédominance de l'intérêt national par rapport aux intérêts des classes et des groupes qui constituent la nation ou par rapport aux autres nations de la communauté internationale.

Quelle nation au monde veut être souveraine sans nationalisme ?

Dans le contexte actuel, la Nation sans nationalisme est une nation morte qui sera avalée par le mondialisme. Le nationalisme à défaut d'être sous le règne d'une monarchie est le garant de la Nation.
Citer
 
 
0 #2 Yvon Labbé 17-03-2016 21:16
La Nation n'est pas un -isme. Elle n'est donc pas un nationalisme pas plus qu'un féminisme. À l'horizontale (dans son parcours temporel) la Nation est évidemment tout ce qu'en dit Renan. Cependant, à la verticale, la Nation, comme l'âme humaine, celle dont l'attribut est l'immortalité, appartient à cet ordre de réalité que définit la spiritualité ; et là, nos revendications, quelles qu'elles soient, soit en tant qu'homme ou femme (puisqu'il n'est plus question de sexe dans cet ordre de chose) n'y ont à voir que dans la mesure où elles sont amenées à se dépasser elles mêmes, à se transcender en quelque sorte.

Yvon
Citer
 
 
0 #1 Garruk 17-03-2016 21:11
Que tout québécois qui a la capacité de lire, lis cette article!
Citer
 

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir