… Je sais pas moi, on m’a jamais expliqué ! En vrai, ça nous aurait tellement chagrinés de nous voir accoler de tels substantifs. Réputation ruinée ! La fin de nos malheureuses petites vies ! Être associé au féministe [i] Jian Gomeshi [ii] dans les chroniques judiciaires… de quoi rendre fou. Vu le contenu des discussions, je me suis mis à croire qu’il n’y avait pas de misogynie sans femme. Ouf ! Merci Sainte-Marie pleine de grâce de t’être effacée et de nous avoir évité de commettre pareille atrocité.

L’un des hommes autour de la table exprimait son souhait de voir le mouvement indépendantiste mieux définir le projet d’indépendance. Autant le PQ que… QS. Voyez comment la discussion prenait une tendance misogyne. Exiger de deux partis ouvertement féministes [iii] une définition précise d’un projet clairement nationaliste, qui ne favorise donc pas l’individu féminin mais bien la nation complète… Quoi de plus malsain pour madame Miville Dechêne du conseil du statut de la femme ! De quoi faire faire des cauchemars à Koriass le rappeur féministe qui dénonce à tout va « la culture du viol » ! De quoi enterrer madame Lise Payette pour de bon. Que de chagrin nous aurions eu à rendre tristes ces trois personnalités en cette journée de la Saint-Valentin ! Honte à nous, puisqu’en discutant de politique entre hommes (seulement !), de P-cul et de Cul-S, nous courions le risque de donner de l’urticaire à de véritables saints…

Mais, puisque dans la forme actuelle des partis indépendantistes, il leur est impossible de définir l’indépendance, j’ai voulu, par 3 courts essais, rappeler ce qu'avait été l'indépendance à travers l’histoire du Québec et en quoi elle arrive tant bien que mal à s’incarner encore aujourd'hui. 
 
Pour définir l'indépendance du Québec, encore faut-il que les gens qui la définissent sachent de quoi il s'agit. La dépendance des indépendantistes au féminisme est tellement criante qu'on en vient à se demander si elles savent de quoi elles causent. J'utilise le féminin parce que, pour moi, des hommes féministes ce sont des perdus qui ignorent la conception du féminisme. Je ne voulais pas faire preuve de paternalisme, de condescendance et les insulter en utilisant le masculin, pauvres eux !
 
Trois thèmes seront abordés : la politique, les médias, le surnaturel. J’évite le thème de l’économie parce que l’indépendance se gagne en apprenant à vivre de rien. Je vous l'accorde, même le "rien" a un coût aujourd'hui. Survivre endette. Cela ne changera pas en criant PKP. Raison de plus de chercher à faire l'indépendance d'une autre façon que par l'économie. De plus, les coups d'état économiques, ce sont le FMI et la Banque mondiale qui les font. J'ai l'impression que la réappropriation d'une partie des leviers économiques sera le résultat et non l'outil. Mais trêve de cogitation, la première démonstration vous fera rapidement oublier vos seins...
 
Suite… La politique : Duplessis le monarque syndicaliste (partie 1)

[i] http://www.thelavinagency.com/blog-jian-ghomeshi-gives-students-advice-in-macleans.html double mineure en « études féministes »

[ii] http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/yves-boisvert/201602/13/01-4950366-le-gachis-ghomeshi.php « Ce n'est pas une raison pour tomber dans la complaisance. Or, de toute évidence, c'est ce qui est arrivé ici. Des interrogatoires relativement brefs dans lesquels on n'a pas exploré les zones d'ombre de ces dépositions. Comme le fait que même après « le crime », les trois sont demeurées sous le charme de leur agresseur. Que l'une d'elles, prétendument terrorisée dans un parc, a invité Ghomeshi chez elle le lendemain et l'a fait jouir dans sa main. Qu'une autre, 13 jours après avoir été étranglée, a écrit une longue lettre d'amour, regrettant de ne pas avoir fait l'amour avec lui et disant qu'elle aime ses mains. Deux d'entre elles se sont écrit 5000 messages, dont certains où elles s'encouragent mutuellement et se demandent jusqu'où la défense peut creuser pour retrouver leurs anciens messages à Ghomeshi. » Autant je méprise Gomeshi, autant les accusatrices me font rires.

[iii] http://mon.pq.org/documents/statuts2011.pdf « Dans les dispositions générales du parti québécois, l’article 1 dit : Le Parti Québécois recherche, au sein de toutes ses instances, à refléter la diversité de la société québécoise et à atteindre la parité hommes-femmes. » Même si les hommes sont meilleurs… Parité ! C’est avec ça qu’on va construire un pays solide.