Dimanche, le 15 septembre dernier, des patriotes ont convergé à Montréal avec l'objectif de partager leur point de vue sur l'attristant déclin de la cause nationale et les principes à défendre pour la remettre sur les rails.

Les participants, plus nombreux que prévu, ont été unanimes à reconnaître que la nation avait subi des dommages sans précédent à la suite de dérives néo-nationalistes échelonnées sur 60 ans. Ces dérives ont justifié un balayage en règle de la tradition et de l'histoire, remplacés par l'adoption de concepts libéraux à la mode, compatibles avec les intérêts mondialistes. Parmi les sujets discutés : le destin national est-il assujetti au droit démocratique ou au droit de la nation à disposer d'elle-même ? Ensuite, la disparition de la nation canadienne-française du Québec, conséquence d'un néo-colonialisme endogène qui trouve son expression la plus achevée dans la loi 99 (2000), a été vivement dénoncée. Les participants se sont d'ailleurs entendus pour exiger du gouvernement du Québec qu'il s'engage à ré-écrire les considérants de la loi 99. Forts d'un sentiment national bien trempé, les participants se sont aussi demandés si un anti-mondialisme conséquent pouvait être autre chose que Canadien-français ? Sans se faire d'illusions sur l'impact de sa décision, la petite assemblée s'est aussi prononcée pour mettre en relief l'illégitimité du fédéralisme canadiAn en s'abstenant de voter, ou annuler son vote. La figuration au sein de l'appareil fédéral, aussi bien intentionnée soit-elle, ne fait que valider ce dernier. Elle nous attache à notre dépendance politique et prévient la construction de tout rapport de force. 

En terminant, le nouveau porte-parole du Bonnet des Patriotes, Gilles Verrier, militant aguerri de la cause patriotique, a conclu que des réunions publiques en vue de faire connaître les conditions d'un redressement national seraient annoncées sous peu.