Vérification des antécédents judiciaires, questionnaire « intrusif », longue entrevue : les partis politiques se lancent aux trousses des squelettes dans le placard de leurs recrues.
Dans la foulée du mouvement #MoiAussi, ils cherchent par tous les moyens à détecter et écarter toute personne ayant des antécédents de harcèlement psychologique ou sexuel parmi celles désireuses de briguer les suffrages. Les partis politiques demeurent toutefois tributaires de la parole de leurs candidats potentiels, a constaté Le Devoir à moins de huit mois des prochaines élections générales.
Un candidat qui a commis des actes d’intimidation ou de harcèlement ne passera pas, cette fois-ci, entre les mailles du filet, assure l’organisatrice en chef du Parti libéral du Québec, Josée Lévesque, au lendemain de la vague de dénonciations, qui a notamment secoué sa formation politique.
Le « traumatisme Louis-Hébert » demeure aussi frais à l’esprit du PLQ. Son candidat vedette Éric Tétrault avait été contraint d’abandonner la course après la mise au jour d’un rapport d’enquête commandé par son ex-employeur ArcelorMittal. L’homme avait harcelé psychologiquement deux femmes, en plus d’intimider et de menacer des employés, pouvait-on lire dans le document. Le hic : le PLQ a dit n’avoir jamais eu vent des faits reprochés à M. Tétrault avant d’avoir misé sur lui pour préserver Louis-Hébert dans le giron du PLQ.
Josée Lévesque a pris bonne note de la consigne du premier ministre Philippe Couillard « d’examiner et de resserrer le plus possible le processus [de sélection des candidats] » au sein de sa formation politique.
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