dimanche, 31 janvier 2016 11:00

31.01.2016 - Zika, le virus sorti tout droit des laboratoires de la Fondation Rockefeller

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31.01.2016 - Zika, le virus sorti tout droit des laboratoires de la Fondation Rockefeller A l'heure où l'on note un nombre impressionnant de cas de malformations au Brésil, on apprend que les droits sur le virus Zika sont détenus par la Fondation Rockefeller dont la philosophie eugéniste n'est plus à démontrer. Toujours est-il que l’épidémie de Zika relance le débat sur l’avortement au Brésil, comme par hasard.

Silvia (le prénom a été modifié), 32 ans, était à douze semaines de grossesse quand elle a décidé d’avorter dans l’une des cliniques huppées de Sao Paulo, au Brésil. L’intervention s’est déroulée vendredi 15 janvier, dans la clandestinité. Quelques jours plus tôt, le médecin lui avait annoncé le verdict : la jeune femme avait été infectée par le virus Zika, une épidémie dévastatrice au Brésil, transmise par le moustique Aedes aegypti. La plupart du temps anodine, voire indétectable, chez l’adulte, la maladie peut se transmettre au fœtus et provoquer une terrible malformation, la microcéphalie. L’enfant naît avec une boîte crânienne inférieure à 33 centimètres de circonférence et souffre de retards de développement plus ou moins sévères.

Le Brésil s’interroge

« J’étais incapable de lui dire si la probabilité que le fœtus soit contaminé était de 1 %, 50 % ou 100 %, explique le médecin, mais je l’ai prévenue. » La microcéphalie ne se détecte qu’à six mois de grossesse. Désespérée, Silvia n’a pas vouluprendre de risque, quitte à se transformer en criminelle aux yeux de la loi brésilienne.

L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est, dans le pays – sous influence des Eglises catholique et évangélique – interdite sauf en cas de viol, de mise en danger de la vie de la mère, et depuis une décision de la Cour suprême rendue en 2012, en cas d’anencéphalie (absence de cerveau), une malformation condamnant les nouveau-nés à ne survivre que quelques minutes après l’accouchement. Au regard de la loi, la microcéphalie ne justifie pas d’avortement, le bébé étant viable. Mais, dévasté par l’épidémie de virus Zika et la multiplication des cas de microcéphalie, le Brésil s’interroge.

Depuis son apparition, au printemps 2015, la maladie se propage à grande vitesse. Le ministère de la santé a fait état le 20 janvier de plus de 3 893 cas de microcéphalies suspectes (liées au virus). Localisés principalement dans le Nord-Est, les cas s’étendent désormais à vingt et un Etats brésilien sur vingt-sept, et au-delà des frontières dans une vingtaine de pays (HondurasMexiqueVenezuelaGuyane…). Le 16 janvier, un cas a été confirmé aux Etats-Unis, à Hawaï, par une femme s’étant rendue au Brésil en 2015. Les autorités américaines déconseillent depuis aux femmes enceintes de voyager dans les pays infectés.

« La microcéphalie n’est pas l’anencéphalie, (…) mais l’épidémie de virus Zika a créé une situation exceptionnelle. (…) Le plus rationnel serait de revoir le régime de l’avortement de notre code pénal », plaidait le 16 janvier un éditorial de la Folha de S. Paulo, quotidien très lu dans le pays. Quelques jours plus tôt, dans le même journal, Hélio Schwartsman, philosophe et éditorialiste, soulignait que « l’avortement en cas de viol, qualifié d’avortement sentimental, se justifie par le fait qu’il serait inhumain d’obliger une femme à porter l’enfant de son agresseur ». Et d’en conclure que la santé psychique de la femme est primordiale et qu’elle « doit donc être libre de décider ».

 

Un million d’avortements clandestins par an

« Le virus Zika a rouvert le débat », estime Bia Galli, de l’ONG internationale Ipas, dont l’objectif est de mettre fin aux morts liées aux IVG. Selon des estimations, un million de Brésiliennes avortent dans l’illégalité chaque année. Quand les classes aisées peuvent dépenser de 10 000 à 15 000 reais (de 2 250 à 3 400 euros) pour interrompre leur grossesse dans une clinique, les plus modestes ont recours à des charlatans ou à des méthodes barbares, telle l’aiguille à tricoter, mettant leur vie en danger. Près d’une femme meurt tous les deux jours Brésil des suites d’une IVG réalisée dans des conditions déplorables.

« Avec l’épidémie de Zika, ces chiffres vont inévitablement augmenter », s’alarme Mme Galli. Les avortements cachés masqueront aussi une partie des données liées à la propagation du virus. Le gouvernement, pourtant, se garde de prendre part au débat. Interrogé, le ministère de la santé s’est contenté de rappeler le droit et les trois seuls cas dans lesquels l’avortement est autorisé. « La population, ne dispose pas d’information claire et générale sur cette maladie, sur la prévention, les conséquences, le diagnostic et les recours possibles », souligne Mme Galli, inquiète d’une montée de la panique et atterrée par la dernière gaffe du ministre de la santé, Marcelo Castro, dévoilée par le journal O Globo le 15 janvier, quand il suggère aux jeunes filles de contracter le virus Zika avant d’être fertiles, afin d’être immunisées et d’économiser un éventuel futur vaccin.

« Le gouvernement fait preuve de négligence », insiste le professeur Artur Timerman, président de la Société brésilienne de dengue et d’arbovirus (virus transmis par les insectes comme les moustiques). Selon lui, les autorités n’ont pas pris la mesure du problème. « Nous sommes confrontés à une triple épidémie, rappelle-t-il. Celle de Zika, mais aussi celles de dengue et de chikungunya », trois maladies transmises par le même moustique Aedes aegypti. En 2015, 1,6 million de cas de dengue ont été recensés au Brésil, provoquant 863 décès, dont la moitié à Sao Paulo. La mégalopole, encore épargnée par le Zika, ne le restera pas longtemps. « Pour quelles raisons un moustique qui transmet la dengue ne transmettrait pas le virus Zika ? Parce que le gouvernement en a décidé autrement ? », s’interroge-t-il.

Source : lemonde.fr

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Commentaires   

 
0 #2 Emile 04-07-2016 08:38
le site de l'OMS http://www.infos-sante.org a tiré la sonnette d'alarme contre le virus, je ne sais pas comment on va faire face a ce virus surtout qu'aucun laboratoire n'a encore trouvé le bon médicament. J'ai une femme qui est enceinte et là tous nos choix de voyage sont tributaires des pays affectés... c'est stressant!
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0 #1 Mike Deschamps 04-02-2016 08:15
Ce qui est incroyable c'est qu'il semble que le virus soit en vente. Donc il serait extremement facile pour la Fondation Rockefeller d'infecter quelques moustiques pour les balancer dans la nature. Quand on connait la "philantropie" des Rockefeller, on peut avoir des doutes sur un sujet comme celui-ci.
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