Ils se multiplient ces dernières années. Ces conteneurs de toutes les couleurs sont maintenant des milliers dans tout le pays, impossible de les rater. Bien pratiques, ils vous permettent de déposer les vêtements dont vous ne voulez plus sans avoir besoin de chercher une association qui pourrait les récupérer. En tout, près de 200 000 tonnes de textiles ont été récoltées par ce biais en 2013.
Seuls 5 % sont redistribués
Malheureusement, seuls 5 % sont redistribués à des personnes dans le besoin. Que deviennent ces tonnes de textiles ? Tout dépend de l’entreprise qui les a récupérés. Leader sur ce marché, le Relais a été créé il y a 30 ans par une antenne d’Emmaüs dans le Nord. Pierre Duponchel, son président, continue à en défendre le but social : "Notre objectif est de lutter contre l’exclusion à travers la création d’emplois dans la collecte, le tri et la valorisation de ces textiles. Nous en gardons une partie pour nos boutiques où ils seront accessibles à moindre coût. Pour le reste, la moitié est revendue dans des pays à faible pouvoir d’achat, notamment en Afrique. Ce qui n’est pas réutilisable est recyclé comme isolant thermo-acoustique."
Le prix du textile multiplié par 5 depuis 2007
Ces dernières années, de nombreuses entreprises sont apparues sur le marché. Attirées à la fois par le prix de la tonne de textile, multiplié par 5 depuis 2007, mais aussi par la redistribution de l’éco-contribution que nous payons tous au moment de l’achat de nos vêtements. Ici, tout est recyclé ou revendu, et l’aspect social a quant à lui bien disparu.
Les petites associations se mobilisent
Face à ces grands groupes, de petites associations de quartier continuent leur travail auprès des personnes en grande précarité. C’est le cas du réseau Tissons La Solidarité qui est allé plus loin dans la collecte de textiles, et surtout dans la création d’emplois. En effet, parmi les 75 antennes locales, près d’une quarantaine comptent également un atelier couture qui donne une seconde vie à nos vêtements. Des pièces uniques en sortent au nom de la Griffe du réseau.
Dominique Macquart, président de Tissons, est en plateau pour nous en parler. "Cette griffe existe depuis 5 ans et est parrainée par M. Christian Lacroix, dit-il. Elle est composée uniquement de vêtements qui ont été transformés. Nous créons ainsi de l’emploi dans la collecte, le tri, et cette valorisation un peu particulière. Près de 2 000 personnes, essentiellement des femmes, sont en parcours d’insertion dans nos structures." Les associations locales restent donc une valeur sûre si vous souhaitez aider des personnes dans le besoin.
Source : france5.fr