dimanche, 06 janvier 2019 14:06

Francis Cousin : Gilets Jaunes, mensonges du capital et impostures citoyennes

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Le problème aujourd’hui n’est pas de savoir qui devrait tenir les rênes de la politique, puisque la politique n’est-elle même que la codification d’un rapport de production déjà présent. De tout temps, ceux qui ont géré le pouvoir politique n’ont fait que subir ses conditions, et ratifier les lois qui y correspondaient. Il est nécessaire de s’inscrire à l’opposé de l’idéalisme qui voudrait que les idées et les bonnes volontés façonnent l’histoire, alors qu’elles ne sont elles-mêmes que la résultante de rapports sociaux donnés.

La loi, la constitution, les institutions, populaires ou non, ne sont pas des outils neutres qu’il s’agirait d’orienter dans un sens ou dans l’autre, mais les appendices du pouvoir étatique qui ne peuvent prétendre abolir le mode de production capitaliste. Penser le contraire c’est méconnaitre ce qu’il est en réalité. Le travail salarié, la division du travail, la valeur d’échange, tels sont les éléments qui se trouvent au cœur de la production capitaliste, un pouvoir politique pourrait tout au plus réguler le cadre dans lequel ils se meuvent, la répartition de la production par exemple, bien que la concurrence du marché mondial ne tarderait pas à y venir exercer une correction.
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Si nous ne pouvons connaitre l’avenir avec exactitude, nous avons néanmoins la certitude que, démocratie directe ou non, tant que la production marchande et sa loi de la valeur perdurent, alors les crises périodiques se répèteront, entrainées par le mécanisme de la baisse tendancielle du taux de profit. Et les épisodes de luttes de classes radicales se manifesteront d’autant plus intensément que la crise de valorisation du capital sera profonde, mettant les prolétaires devant l’impossibilité d’une vie humaine au sein du monde de l’argent.
En dernière instance, c’est bien la démocratie directe qui est la meilleure alliée du capital en créant l’illusion qu’il serait possible d’équilibrer la production capitaliste.

Source : guerredeclasse.fr

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Commentaires   

 
0 #6 Louis-Philippe 07-01-2019 23:04
J'ai écouté Cousin et je ne rejette pas sa pensée, mais je suis un peu désillusionné côté politique. Dans ma jeunesse j'ai été créditiste et j'y crois encore jusqu'à un certain point, mais ce n'est pas une idéologie qui rompt entièrement avec le capitalisme. J'aime beaucoup aussi l'encyclique Quadragesimo Anno du Pape Pie XI. Mais ultimement je suis convaincu qu'au cun changement durable ne pourra survenir dans le système économique sans l'intercession du Dieu Tout-Puissant.
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0 #5 Réjean De Gaulle 07-01-2019 19:56
1.Cousin se dit marxien et non marxiste. 2.Cousin n'a rien à voir avec les bolchéviques et donc avec le communisme. 3. Il serait dommage de pas écouter Cousin sur la question du Ric simplement par désaccord doctrinal sur tout le reste.4.Le critique du capital n'implique d'être purement marxiste ni même marxien. Toutefois, pour un mouvement qui se réclame de la radicalité qu'est celui des gilets jaunes, il serait bien idiot de ne pas écouter celui qui connait le mieux l'histoire de la radicalité.
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0 #4 Louis-Philippe 07-01-2019 11:28
Le marxisme a voulu abolir le capitalisme et mettre fin à la démocratie bourgeoise mais les résultats n'ont pas été couronnés de succès loin de là. J'ai toujours été intéressé par l'anticapitalis me, mais je me demande comment peut-on dépasser ce système économique d'une manière saine et efficace.
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0 #3 Louis-Philippe 07-01-2019 11:01
L'Église considérait le socialisme comme étant une solution pire que le capitalisme, qui permettait selon elle de créer des richesses. La propriété privée a toujours été une valeur sacrée pour l'Église catholique. C'est pour cette raison que le pape Pie XII a émis des réserves sur le principe de cogestion des entreprises.
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0 #2 Réjean De Gaulle 06-01-2019 23:43
La critique radicale que propose Cousin est un univers parallèle. Pour arriver à tout comprendre, déjà faut-il oublier toutes préoccupations quotidiennes. Les paramètres de réflexion de Cousin sont tout autres que ceux d'une institution qui cherche à influer le quotidien des gens, catho ou autres. Quoiqu'il en soit l'essentiel du message est que la démocratie sous toute ses formes est un outil au service du capital. Si l'église n'a jamais condamné le capitalisme, malgré que le capitalisme soit anti-catho par essence, c'est que les fidèles étaient des travailleurs, donc, des marchandises pour qui la valeur de leur travail avait une importance capital, celle de nourir leur famille. Comment ces travailleurs pouvaient-ils critiquer ce qui leur permettait de vivre ? La critique de Cousin évite à tout de moins les fausses solutions.
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0 #1 Louis-Philippe 06-01-2019 19:14
Abolir le mode de production capitaliste mais pour le remplacer par quoi? Le socialisme? Encore faudrait-il le définir? Le corporatisme social? Pour sa part la doctrine sociale de l'Église catholique, tout en dénonçant les dérives du libéralisme économique, n'a jamais vraiment remis en question le capitalisme.
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