dimanche, 05 novembre 2017 13:36

03.11.2017 - Menace de l'abolition de l'argent liquide

Evaluez cet article
(0 vote)

03.11.2017 - Menace de l'abolition de l'argent liquide

Depuis des mois au travers des médias les politiciens expliquent avec insistance au grand public à quel point l’utilisation des pièces de monnaie et des billets de banque est démodée et incommode et à quel point par contre l’utilisation de cartes de crédit et de cartes à puces serait moderne et efficace. De plus, on répète comme un moulin à prière que l’utilisation de l’argent liquide favorise le blanchiment d’argent, qu’il avantage le détournement d’impôts, qu’il soutient la corruption et facilite aux terroristes l’approvisionnement en argent. Nous en avons déjà parlé sur KlaTV. L’observateur impartial s’étonne et pose la question suivante : Pourquoi ces sujets sont-ils de plus en plus soulevés justement maintenant ? Car le blanchiment d’argent, le détournement d’impôt, la corruption et aussi le terrorisme existent depuis toujours. Et de toute façon les vraies grandes affaires financières crapuleuses ne passent pas par l’argent liquide.

Ces quatre raisons ne semblent être qu’un prétexte. C’est pourquoi les experts financiers formulent de manière un peu exagérée les véritables motifs qui se cachent derrière les campagnes actuelles contre l’argent liquide : On veut leur argent ! Alors cela vaut la peine de regarder d’un peu plus près derrière les coulisses et de se faire une idée de ce à quoi tout cela est relié : Lors du krach financier en 2008 le système financier global n’a pu être sauvé que par un « bail-out ». Cela veut dire qu’à cette époque, les États ont apporté de l’aide avec l’argent du contribuable en injectant artificiellement des capitaux et sauvé de nombreuses entreprises financières et banques vouées au déclin, avec la justification qu’elles seraient « too big to fail » ce qui veut dire « trop grandes pour échouer ». Mais par la suite celles-ci n’ont pas saisi ce traitement préférentiel comme une occasion pour endiguer leurs propres risques. Tout au contraire, elles se sont exposées à des risques encore plus grands et ont accumulé encore plus de dettes. Comme aujourd’hui les États ne sont tout simplement plus en mesure de sauver de nouveau les banques en cas de crise, un autre « bail-out », c’est-à-dire une autre aide financière venant de l’État ne sera plus possible dans un prochain cas d’urgence.

C’est pour cette raison que le « bail-in » a été introduit en Europe début 2016. Cela veut dire qu’à l’avenir les entreprises financières seront sauvées tout d’abord en ayant recours aux avoirs des actionnaires, des propriétaires d’obligations et des épargnants. Cela a déjà été mis en œuvre à Chypre et en Italie, mais avec des conséquences : beaucoup de gens essayent actuellement de se protéger en fermant leurs comptes et en entassant leur fortune sous forme d’argent liquide. Pour retirer aux gens cette possibilité de retrait, l’argent liquide doit être supprimé ou du moins endigué. Car si l’argent liquide n’existe plus, les gens seront obligés de laisser leur argent dans les établissements de crédit ou bien de changer pour un autre établissement de crédit prétendument plus sûr. En cas de crise, l’État et le secteur financier pourraient sans problème par ce biais avoir recours à ces dépôts privés. Mais il existe encore une autre raison pour l’abolition forcée de l’argent liquide.

Actuellement, les intérêts des banques sont à zéro, ou bien même ils sont arrivés dans le négatif (en Suisse par exemple, au Japon et dans quelques pays de l’UE). La conséquence de l’intérêt négatif est la suivante : A la fin de l’année, au lieu de payer au déposant des intérêts sur son avoir économisé, dans un avenir proche on lui prendra même encore un pourcentage de son argent comme intérêt négatif. Mais là aussi, la population n’accepte pas tout simplement cette forme d’expropriation insidieuse. Comme l’exemple de la Suisse nous le montre, la majorité de la population retire son argent des banques après l’introduction d’intérêts négatifs et l’entasse à la maison. C’est exactement ce développement que l’État et l’industrie financière essayent d’empêcher maintenant en présentant comme bonnes la limitation et l’abolition immédiates de l’argent liquide, en les exigeant et en les faisant avancer.

Visionnez...

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir