Mike Deschamps

La plupart des médias dominants reprennent en chœur le même refrain. L’économie des prochains mois se verra diminuée en raison de la pandémie. C’est le PDG de la Banque Nationale, Louis Vachon, qui estimait que « Contrairement à la crise de 2008, la sphère financière n’a rien à voir avec les bouleversements de l’économie, qui a été mise sur pause pour des raisons sanitaires » [1]. On peut y voir là les premiers signes d’une arnaque de grande ampleur.

Dans le mouvement spectaculaire de l'économie mondiale, on a cru bon de « baptiser » la crise financière à venir afin de l'insérer dans le vocabulaire de la société du spectacle. La crise de 2020 a désormais un nom : « Great Lockdown » ou le « Grand Confinement ». Il est alors aisé de comprendre alors la conclusion de l'article du JDM (AFP) : « la récession mondiale actuelle, elle est précisément la conséquence directe des mesures de confinement imposées pour vaincre le nouveau coronavirus  » [1]. Pour d'autres comme l’économiste française Valérie Mignon, si le coronavirus a bel et bien ralenti l’activité économique mondiale puis affecté les marchés financiers, « il n’en reste pas moins que la crise financière était latente » et que la pandémie n’a fait qu’en « accélérer le déclenchement » [2]. 

Déjà en 2018, le milliardaire George Soros, qui comptait autant les migrants que ses sous avait prédit une crise économique. « La fuite des capitaux des marchés émergents et l'envolée du dollar risquent de provoquer une nouvelle crise financière majeure » estimait-il.[3] En 2018 également, la Bank of America mettait en garde contre une future crise financière «Le développement stable des États-Unis, l'aplatissement de la courbe des rendements, des marchés émergents qui s'écroulent, ce sont les même échos qu'il y a 20 ans» [4] Même chose pour la banque JP Morgan qui la qualifiait déjà de «super-crise». Leurs analystes prédisaient des émeutes et des pénuries alimentaires [5]. Sur la même ligne, le PDG du Département d'analyse d'Alpari, Aleksandr Rasouvaïev, avait mis en garde contre une éventuelle crise financière en 2019.  « Le monde pourrait frôler le gouffre» avait-il dit. «Une crise, comparable à celle de 2008, menace toujours le système économique mondial. Nous croyons que la «bulle» sur le marché américain explosera et que le monde fera face à une récession. Le pétrole, les devises et les actions des marchés en développement seront sous pression», avait-t-il souligné. Il avait conclus: «En cas de crise pareille, le monde actuel dominé par le dollar a toutes les chances de se désintégrer en plusieurs zones monétaires, si bien que l'Occident perdra la majorité des parts au sein de l'économie mondiale et que la Chine deviendra le nouveau leader international».[6] 

A la lumière de ces prédictions, nous pourrions plutôt qualifier la crise économique de 2020 de « Grande Arnaque » et nous poser légitiment cette question : La pandémie est-elle là pour couvrir un effondrement économique planifié ?  Même si le monde financier semble perdre des plumes, les lois de travail qui s’annoncent dans un cadre totalitaire, feront l’affaire des grandes banques et du patronat.

[1] https://www.journaldemontreal.com/2020/04/04/des-statistiques-qui-seront-epeurantes-previent-le-pdg-de-la-banque-nationale

[2] https://www.journaldemontreal.com/2020/04/15/le-grand-confinement-la-crise-de-2020-a-desormais-un-nom

[3] https://www.conseiller.ca/nouvelles/economie/la-chute-des-marches-nest-pas-seulement-due-a-la-covid-19/

[4] http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/actu/item/19710

[5] http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/actu/item/20109

[6] http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/actu/item/20920

[7] http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/actu/item/21894