mardi, 04 decembre 2018 14:43

Un massacre canadien pour les intérêts américains

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Image : "L’endroit ou vous êtes né, ne devrait pas dicter votre potentiel en tant qu'être humain"

Note de Réjean De Gaule : Il est d'usage pour le Québécois moyen et même de l'élite de s'exprimer sur pratiquement tout. Peu importe s'il se contredit dans la même phrase : le Québécois n'en subira jamais les conséquences. Confortablement gérant d'estrade à temps plein, il se peut qu'il n'en soit plus ainsi après la lecture de l'histoire suivante. L'histoire bien documenté qui suit du journaliste et essayiste Patrick Mbeko offrira un dépucelage gratuit à tous ceux qui savent lire, mais qui ont la mauvaise habitude de s'exprimer un peu trop rapidement.

« Dans la crise des Grands lacs africains, Washington a joué subtilement pour contrer la France en utilisant, au besoin, des francophones hostiles à la France. Et c'est dans les institutions gouvernementales canadiennes qu'on retrouve la plupart d'entre-eux. Ce n'est donc pas par simple coïncidence qu'on retrouve des Canadiens français francophobes issus des institutions canadiennes à la tête de toutes les missions des Nations Unies, tant au Rwanda qu'au Zaïre. Le général Roméo Dallaire à la Minuar, Maurice Baril à la tête de la force multinationale, la juge Louise Arbour au Tribunal Pénal Internationale pour le Rwanda et Raymond Chrétien, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pendant la crise des réfugiés à l'Est du Zaïre, pour ne citer que ceux-là. Raymond Chrétien reconnaît volontiers qu'il a été nommé au poste d'envoyé spécial du secrétaire général pour faire plaisir aux américains.

C'est donc à travers de tous ces francophones canadiens que Washington a coordonné son offensive contre la France durant la crise des Grands Lacs. Ils étaient à la solde des États-Unis.

Comme le fait observer Robin Philpot, monsieur Baril, Dallaire, madame Arbour, et Raymond Chrétien, sont tous des purs produits de ces institutions canadiennes (armée, Affaires étrangères, appareils judiciaires). Chaque fois que la France proposait une solution à la crise rwandaise, les États- Unis et le Royaume-Uni s'y opposaient. À chaque fois, il y avait un Canadien pour faire la sale besogne.

Comme le souligne l'ancien secrétaire d'État adjoint pour les Affaires africaines, Chester Croker, « la fin de la Guerre froide a multiplié les malentendus entre les États-Unis et la France... Il y a fixation anti-française quasi idéologique dans certains quartiers de l'administration Clinton, pour qui la France, en Afrique est devenu le problème. »

Note de Réjean DeGaule : Bref, des préjugés anti-français de la part de gens qui n'avaient aucune idée d'où ils mettaient les pieds seraient à l'origine d'embrigadement parmi les forces qui permirent le génocide rwandais. Si seulement le Canada en avait tiré un quelconque avantage... Au final, rien d'autre que des récompenses personnelles. Une raison de leur ambrigadement : préjugés anti-français. Pourquoi pas anti-québécois, la prochaine fois ? D'ailleurs, la langue officielle du Rwanda n'est plus le français, mais bien l'anglais1. Merci, Négres blancs d'Amérique. Pendant ce temps, plusieurs investisseurs chinois apprennent le français dans le but de faire le plein de ressource naturelle en Afrique.

Mbeko, Patrick, Le Canada et le pouvoir Tutsi du Rwanda, deux décennies de complicité criminelle en Afrique centrale, édition l'érablière, Montréal, 2014, p128 et 139.

 

[i] http://www.france-rwanda.info/article-le-rwanda-lache-le-fran-ais-et-passe-a-l-anglais-ouest-france-55766754.html

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