Traduction par Mehdi
« Que feras-tu dire au président quand tu le verras ? » était la première réaction de ma fille Eva quand je lui ai dit que j'avais été invité à la Hanoucca de la Maison Blanche (En fait, c'était sa seconde réaction. Sa première réaction était : « Emmène-moi »). Les enfants sont innocents. Ils ne réalisent pas que quand vous avez plus d'une centaine de personnes devant le leader du monde libre, ce n'est pas si facile d'obtenir un mot de sa part.
Mais j'ai eu de la chance. Ce n'est pas ce que j'ai dit au président qui comptait, c'est ce que je ai entendu dire au moment où peu de gens étaient attentifs.
Après les remarques du président sur Hanoucca et une fois la cérémonie d'éclairage terminée, il est descendu pour saluer une foule épaisse le long d'une ligne de réception.
Les côtelettes d'agneau casher étaient délicieuses, et mon ami Selwyn Gerber et moi avons été complètement immergés dans des conversations avec des juifs avant l'arrivée du président. Ainsi, je suis arrivé en retard, ce qui signifie que j'ai fini jusqu'à environ quatre rangées derrière la foule.
Voici où ma chance s'est présentée. Il y avait un monsieur aux cheveux blancs assez imposant à ma droite qui avait une voix tonitruante et était déterminé à dire quelque chose au Président (il avait peut-être bu quelques malts, mais c'est une autre histoire).
Alors que le président s'approchait de nous, et que j'étais prêt à lancer ma très docile phrase : « Monsieur le Président, avez-vous un message que vous souhaitez partager avec les Juifs de Los Angeles ? », l'homme à ma droite a lancé les plus brillants voeux présidentiels de Hanoucca de tous les temps :
« Monsieur le Président, » a-t-il dit de sa voix en plein essor, « quand j'ai dit à mon ami chrétien que je venais à une fête d'Hanoukka à la Maison Blanche, il m'a dit, « Je ne savais pas que le président était juif ! »
Le président laissa échapper un rire du ventre. Dans toute cette agitation de personnes posant d'autres questions et cliquant sur leurs téléphones intelligents, il était facile de perdre de vue le président pour voir s'il avait quelque chose à dire.
J'ai gardé mes yeux tout droit sur lui. Il était clair que l'idée que le Président était « juif » l'avait intrigué. Après environ trois ou quatre secondes, comme il s'éloignait, et sans regarder personne en particulier, le président venait de dire, « Je le suis, dans mon âme. »
Ainsi, c'est clair : Le leader du monde libre affirme qu'il est juif, dans son âme.
Joyeux Hanoucca, Eva.
Source : jewishjournal.com