Mike Deschamps

Au début du mois nous apprenions qu’un groupe d'individus procédait à du vandalisme en guise de protestation contre ce que ces casseurs ont appelé la “gentrification” du quartier Hochelaga de Montréal. (Terme anglo-saxon qui signifie l’embourgeoisement)

Ce que ces “idiots utiles” du Grand Capital ont oublié c’est qu’en détruisant la marchandise de ces petits commerces, ils participent à pousser ces commerçants vers le prolétariat qui rappelons-le représente le rêve de la caste ploutocratique dirigeante. Ce monde rêvé est composé d’une majorité de prolétaires au service des grandes entreprises qui font les lois. Ce ne sont donc pas les petits artisans qui s’imposent sur le marché mais bien les grandes entreprises de Wallstreet qui pratiquent du lobbying à coup de milliards de dollars. Dans le but de favoriser la culture du terroir et le commerce local, ne devrions-nous pas encourager nos artisans face aux entreprises mondialistes ? Ces jeunes préfèreraient-ils peut-être voir ces vendeurs de meubles locaux remplacés par des multinationales qui participent au processus mondialiste en inondant le marché de meubles fabriqués en Chine ?

Pourquoi ne pas remplacer ces commerces vandalisés par des entreprises du Grand Capital comme un autre Dollarama pour venir en aide à celui de la rue Ontario, une autre Banque Nationale pour empêcher sa faillite qui, c'est bien connu, est inéluctable et imminente, ou une autre banque Laurentienne. Les gens de Hochelaga ne mangent-ils pas assez de cuisine raffinée de chez Subway, ou de Tim Hortons déjà installés dans le quartier ?

Plus sérieusement il ne s’agit pas de détruire les façades de ces entreprises qui mettent en péril le commerce local et qui de par ce fait, participent activement à détruire la culture enracinée. La réponse est le boycott. Tout cela sent le nivellement par le bas. Rappelons à ces vandales que les gens des beaux quartiers qui roulent en voiture de luxe ne viennent pas dépenser leurs dollars à Hochelaga mais restent entre eux à Outremont, à Westmount ou au pire sur le Plateau du Mont-Royal. Ce n’est pas un petit commerce de meubles en contreplaqué qui va faire venir ces gens à Hochelaga. Ils n’achètent pas non plus de meubles “design” (pour reprendre le terme de l’article) à $300 mais dépensent des milliers de dollars sur de vraies antiquités. Quand on est amateur de beaux meubles et qu’on a les moyens, on ne se contente pas de meubles en MDF ou en contreplaqué, même si ils ont un aspect “design”.

Pour finir notons que la personne qui a écrit l’article termine sur un “fuck la gentrification” en bon soumis aux Anglo-Saxons. Nous dirions plutôt “Merde au nivellement par le bas !”. Au lieu de nous enfermer dans une pauvreté intellectuelle, tâchons d’élever le niveau afin de comprendre les vrais enjeux du commerce local.