Frustrés d'être sans cesse évincés de leurs quartiers sous l'effet de la gentrification, des Canadiens en colère ont mené une opération punitive contre les "principaux responsables"...
Vitrines détruites, meubles vandalisés, agences immobilières et commerces saccagés, le quartier Hochelaga-Maisonneuve de Montréal (Canada) traverse une période pour le moins tourmentée. D'autant plus qu'il ne s'agit pas là de vandalisme gratuit mais bien "d'un acte de guerre", relate le quotidien québécois Le Devoir.
Anti-gentrification
En effet, un collectif anarchiste hostile à l'embourgeoisement multiplie les offensives contre ceux qu'il considère responsable de "la hausse des loyers", "du nettoyage social" et de l'arrivée massive de la "clientèle BCBG". Le groupuscule militant dénonce la gentrification rampante en cours à Hochelaga-Maisonneuve, soit la métamorphose progressive de ce quartier populaire montréalais en zone réservée à la classe aisée.
Hier, plusieurs enseignes de mobiliers design, un salon de coiffure et une agence immobilière ont subi de plein fouet la colère de cette organisation anonyme.
"Le visage sympathique d'un processus violent"
"Nous ne laisserons pas ces boutiques s'installer en paix, cette paix de façade qui n'est autre que l'invisibilisation de la guerre en cours contre les pauvres et les marginaux (...) Ces boutiques sont le visage sympathique d'un processus violent que nous désirons saboter, au même titre que les voitures de luxe, les immeubles en construction et les voitures de police qui patrouillent le quartier, et tous les efforts mis en place pour rendre nos quartiers stériles et contrôlés par les intérêts des propriétaires et des riches", concluent les auteurs dans une lettre ouverte sur le site Montréal Contre-Information.
L'exemple canadien n'est pas isolé et de nombreuses actions similaires ont déjà eu lieu par le passé à Londres, Paris et Berlin.
Source : 7sur7.be
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