mardi, 17 mai 2016 08:51

17.05.2016 - Dieudonné en paix hier soir à Montréal

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Tino

Nous y voilà, au nombre de sept cents environ. Maghrébins, Haïtiens, Français expatriés mais en majorité Québécois enthousiastes, tous à peine refroidis par la (longue) file d'attente sous un vent glacial inhabituel pour un mois de mai, et qui inspirera même au service de sécurité un geste de galanterie hélas si peu commun sous nos latitudes : les vigiles proposeront aux femmes de l'assistance d'entrer les premières pour se réchauffer.


La brise ne sera pas suffisamment glaciale, cependant, pour nous pousser à des dérapages qui auraient justifié la présence des quelques policiers venus superviser l'événement depuis une unique voiture de fonction.


À l'intérieur, nous nous apercevrons que les représentants des forces de l'ordre ne seront pas les seuls à rester sur leur faim … Martelant à qui voudra l'entendre qu'elle se prononce contre la censure, une journaliste de Radio-Canada flanquée de son caméraman ne tirera pas grand chose des personnes interrogées : après tout, ses propres supérieurs ne répondent-ils pas à la Kommandantur médiatique ?


La vedette de la soirée ne lui donnera pas non plus grand grain à moudre : durant quatre-vingt-dix minutes, nulle mention ne sera faite de la communauté organisée. Dieudonné tient en effet à rester fidèle à ses velléités de paix, ce qui se ressentira clairement dans sa prestation. Finies les répliques taillées aux petits oignons de Mahmoud, oubliée l'énergie de J'ai fait le con, le bourreau de travail franco-camerounais (1 nouveau spectacle par an, rappelons-le !) semble accuser le poids des années. L'explosivité créative ne ressort plus, en témoigne le retour de personnages d'anciens sketchs tels que le psychothérapeute belge ou le président africain et son subordonné Firmin. La distance, les fréquentes microcoupures de connexion ainsi que des haut-parleurs d'une qualité discutable n'aideront pas.


En somme, après tant de tumultes et de remous, le fleuve impétueux se jette en douceur dans la mer de l'infini. Nous ne pouvons reprocher à l'humoriste de prendre son repos du guerrier. À nous de prendre le relais à présent et de participer à la conscientisation de nos concitoyens. Merci pour tout, et chapeau bas !


Mais ce n'était pas le contenu du spectacle en lui-même le plus important. L'important, ce fut ce salvateur pied-de-nez aux autorités canadiennes et à Denise «je ne vole pas très haut» Bombardier...


Vous n'avez pas voulu que je rentre ? Je fais quand même le spectacle. J'ai le dernier mot. 

Et toi mère Denise, as-tu répondu à mon invitation de dialogue ? Non. Encore le dernier mot. 

Finalement cette affaire Dieudonné reflète notre triste réalité au Canada : nous sommes soumis à un lobby non élu (par les urnes mais pas par Dieu) et pour que cela ne se voie pas nous sommes informés par des prostitué(e)s de la pensée qui offrent leurs mensonges.

Commentaires   

 
0 #1 Ray Y. Adamson 17-05-2016 10:12
Merci pour ce texte qui respire la paix, Tino. Hélas, les 2300 Km nous séparant m'ont empêché de partager ces moments avec vous.
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