Gilles Verrier

Beaucoup de convergence mais quelques précautions. Et en même temps un encouragement à oser se jeter dans la mêlée.

Élection partielle n'est pas élection générale. D'autres nous ont appris avec le temps que des positions «PQ critique» ne vaccinent pas contre le ralliement. On a vu dans le passé que de telles critiques bien argumentées les jours ordinaires, finissent au dernier moment en appel pathétique à voter pour le parti qui, à en croire l'analyse au quotidien, aurait du nous en éloigner. L'appui à Alexandre Cormier-Denis devrait-il être strictement conjoncturel ou se situer dans une stratégie d'opposition sur le long terme ? Sommes-nous en présence d'une cure contre le rabattage péquiste de dernière minute ? 

Autrement dit, pour faire simple, faut-il simplement figurer dans Gouin en l'absence du PQ ou construire les bases d'une opposition politique articulée qui pourrait se situer dans la mouvance des Le Pen - Soral et tant d'autres, Drac, Cousin, Sapir...etc. Une mouvance étrangère mais à laquelle nous participons peu ou prou. 

Ou, chez-nous, reprendre le faufilement de ce que notre histoire avait cousu depuis la rupture intervenue depuis les espoirs suscités par Marcel Chaput, André D'Allemagne, Camille Laurin et dans un sens Pierre Bourgault. Espoirs sur lesquels d'autres ont surfé en des temps favorables sans les assumer. Avoir le courage d'expliquer aux Québécois que ce qui suivit, sorti de la cuisse du Parti libéral, René Lévesque et Claude Morin en tête, se situe au début d'une spirale descendante qui, maintenant, avec Lisée, en mode turbo, n'aura cessé de réduire le seuil du consensus national.   

Québécois debout dans Gouin !