Martin Rouleau était-il une personne souffrant de graves problèmes de santé mentale ou un véritable converti à l’islamisme fanatique, comme il le prétendait lui-même en s’identifiant comme « Ahmad Rouleau» ? Il se peut fort bien d’ailleurs que la réalité soit une combinaison des deux hypothèses.

Quelles que soient les raisons qui puissent expliquer la démence qui l’habitait, notre société ne peut rester attentiste devant l’horreur du geste posé.

Qu’un tel individu ait eu besoin de traitements psychiatriques ou ait été jugé pour un crime relevant du droit commun; peu importe, il aurait dû être arrêté et interné.

Certains disent que nous vivons dans une société de droit et que nous ne pouvons pas procéder à l’arrestation de personnes qui n’ont pas commis de méfait. D’autres affirment qu’il est impossible de surveiller tous ceux susceptibles de commettre des actes terroristes. Les deux raisonnements reposent sur les principes qui sont le socle de notre démocratie, à savoir l’équilibre entre la liberté et la sécurité.

Il reste toutefois que la décision prise par le Parlement canadien la semaine dernière signifie que le Canada a déclaré la guerre aux fanatiques de l’État islamiste. Or, en situation de guerre, toute personne se livrant à de la propagande en faveur de l’ennemi peut être traduite en justice et éventuellement condamnée.

Les forces de l’ordre devraient donc scruter attentivement les propos tenus sur les réseaux sociaux, ainsi que toutes les déclarations de personnes démontrant de la sympathie à l’égard des fanatiques islamistes. Tout manquement aux règles établies démocratiquement devrait faire l’objet d’accusation. La sévérité dans la situation actuelle est la meilleure garantie de la préservation de nos valeurs fondamentales que sont la sécurité et la liberté.

Source : blogues.journaldemontreal.com