04.01.2017 - L’État islamique revendique l’attentat du Nouvel An à Istanbul

Hier, la milice de l’organisation État islamique a revendiqué une sanglante attaque terroriste contre la boîte de nuit Reina d’Istanbul. Environ 700 personnes fêtaient le Nouvel An à la discothèque quand, le 1er janvier à 1h30, un individu armé d’un fusil d’assaut a tiré sur des gardes de sécurité non armés à la discothèque et a pénétré dans les lieux, tirant et tuant 39 clients dont 15 ressortissants étrangers. Soixante-cinq autres personnes ont été blessées.

Les opérations policières avaient été intensifiées à Istanbul pendant les deux semaines qui ont précédé l’attentat, après que l’Agence nationale de renseignement turc (MİT) a reçu des avertissements selon lesquels l’ÉI préparait des attaques contre des boîtes de nuit ou des fêtes à Istanbul, Ankara ou d’autres grandes villes turques. Un total de 147 suspects de liens avec l’ÉI ont été détenus, dont au moins 63 soupçonnés d’être membres, selon des sources du ministère de l’Intérieur. Huit membres de l' ÉI ont été arrêtés à Ankara alors qu’ils planifiaient une attaque à la Saint-Sylvestre.

À la Saint-Sylvestre elle-même, avec un état d’urgence en Turquie, quelque 25 000 policiers étaient en service et patrouillaient dans les rues d’Istanbul pour se prémunir contre une éventuelle attaque terroriste. L’ambassade des États-Unis a averti d’attaques terroristes à la Saint-Sylvestre et a recommandé que les ressortissants américains en Turquie ne célèbrent pas le Nouvel An dans les endroits bondés.

Fait étonnant, un tireur isolé a néanmoins pu prendre un taxi à un endroit près de la boîte de nuit huppée, qui est en face d’un poste de police. Il est ensuite allé à pied vers le club, a tiré un fusil d’assaut de son sac et a lancé une attaque qui a tué ou blessé plus de 100 personnes, en grande partie des Turcs et des touristes d’autres pays musulmans.

L' ÉI a salué cet attentat horrible dans un communiqué qu’il a publié, dénonçant la Turquie pour s’être alliée avec les États-Unis et les puissances européennes contre lui dans les combats en Irak et en Syrie. Il a déclaré : « En continuation des opérations bénies que l’État islamique mène contre le protecteur de la croix, la Turquie, un héroïque soldat du califat a frappé une des boîtes de nuit les plus célèbres où les chrétiens célèbrent leurs fêtes d’apostats.

« Nous informons la Turquie infidèle que le sang des musulmans qui est versé par ses frappes aériennes et ses bombardements d’artillerie se transformera en feu sur ses territoires », a ajouté le communiqué.

Immédiatement après l’attaque, le Conseil suprême de la radio et de la télévision de Turquie (RTÜK) a annoncé que les reportages sur l’attaque étaient soumis à la censure de l’État. Une chasse massive à l’homme est toujours en cours à travers la Turquie pour localiser le tireur et identifier les complices potentiels.

Les experts antiterroristes qui ont regardé des images des caméras de sécurité à la boîte de nuit ont dit que le tireur semblait bien formé et efficace dans l’utilisation de son fusil d’assaut et a tué des blessés en mode d’exécution. Il a nettoyé son arme et changé ses vêtements, passant 13 minutes dans la cuisine de la boîte de nuit, et plus tard s’est échappé de la scène en hélant un taxi. Les policiers qui ont examiné les vidéos travaillent sur l’hypothèse que c’est un combattant de l’ÉI âgé d’environ 25 ans, provenant des anciennes républiques soviétiques de l’Ouzbékistan ou du Kirghizistan, ou de la région du Xinjiang dans l’ouest de la Chine.

Le compte rendu initial de l’attaque qui est en train d’émerger soulève de graves problèmes politiques, cependant. Comment un tireur isolé, qui effectuait une tuerie de masse près d’un poste de police au milieu d’une alerte élevée et sous un état d’urgence, a-t-il pu abattre les gens sans être dérangé pendant plus d’un quart d’heure, puis de s’échapper ?

Après l’attaque, des rumeurs se sont répandues selon lesquelles les déploiements de la police pour sécuriser la zone autour de la boîte de nuit avaient été délibérément réduits juste avant l’attaque, ce qui soulève la question de savoir si certaines sections des autorités ont eu connaissance de l’attentat.

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