30.12.2016 - Les preuves montrent que l'Etat était au courant des préparatifs de l'attentat de Berlin

Anis Amria, le Tunisien de 24 ans qui aurait conduit le camion qui a tué lundi douze personnes et fait 50 blessés sur le marché de Noël de Berlin, été abattu dans la nuit de 22 au 23 décembre par la police à Milan.

Les enquêteurs auraient trouvé ses papiers d’identité, son téléphone portable et ses empreintes digitales à l’intérieur du camion qui a servi à perpétrer l’horrible attentat. L’Etat islamique a publié une vidéo, probablement enregistrée il y a quelques semaines déjà, dans laquelle Amria prête allégeance à l’organisation terroriste et lance un appel à « abattre les infidèles. »

L’événement reste confus, et les circonstances dans lesquelles il s'est déroulé soulèvent de nombreuses questions. A présent, on sait que les services de sécurité savaient parfaitement qu’Amria planifiait des attaques terroristes. Il avait été en prison en Italie, puis arrêté en Allemagne et surveillé pendant plusieurs mois. Les conditions légales pour le détenir étaient réunies, mais les autorités ont refusé de le faire.

De plus, vu comment on se sert de cet événement pour affaiblir la chancelière Angela Merkel et faire virer la politique allemande encore plus à droite, ce serait une erreur que de ne pas envisager une possible implication de sections de l'Etat – si ce n’est en dirigeant l’attentat, alors en créant les conditions permettant à Amria d’agir.

L'Allemagne a une longue tradition de provocations politiques. En 1933, les nazis ont organisé l’incendie du Reichstag, puis déclaré qu’un communiste néerlandais malvoyant était l’unique responsable. Le but était d’écraser le Parti communiste et de faire voter la Loi d’habilitation (Ermächtigungsgesetz) sanctionnant la dictature de Hitler.

Les services secrets ont aussi joué un rôle dans la démission du chancelier Willy Brandt en 1974. Tout en sachant déjà que son conseiller Günter Guillaume était un espion des services secrets de la République démocratique allemande, ils ont permis à Brandt, qui ne se doutait de rien, de prendre ses vacances avec Guillaume afin de le discréditer totalement.

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