22.12.2016 - Le syndrome d’Alep-Est

Pendant que les Grandes puissances qui encadraient les jihadistes d’Alep-Est font mine de s’intéresser au sort des habitants de la ville afin d’exfiltrer leurs soldats, personne ne semble comprendre le drame que ces Syriens ont enduré. Contrairement aux déclarations occidentales, ils n’ont pas souffert de bombardements, mais de l’occupation des jihadistes étrangers et du règne de leur « charia ». Certains habitants souffrent d’un grave trouble psychotique, le syndrome d’Alep-Est.

L’issue de quatre ans et demi de guerre, la population d’Alep-Est a pu être libérée par l’Armée arabe syrienne, avec l’aide du Hezbollah, de la Russie et de l’Iran. Cette victoire a été saluée avec joie par la majorité des 120 000 habitants libérés qui ont été enregistrés par l’État. Mais la majorité seulement.

Étrangement, alors que la Syrie leur offre de la nourriture, des soins et un logement précaire, certains habitants d’Alep-Est déclarent qu’« ils ne font pas confiance à l’État ». Que craignent-ils ? Ils n’ont pas été arrêtés et sont au contraire accueillis comme des enfants de la patrie, longtemps prisonniers de l’ennemi.

Comme s’ils avaient oublié la liberté dont ils jouissaient avant le « printemps arabe », et comme si rien ne s’était passé durant les quatre dernières années, ils tiennent le discours d’Al-Jazeera de 2011. Ils assurent que la République est une dictature, qu’elle torture les enfants, qu’elle massacre les sunnites, etc.

Pour la première fois, on observe au niveau d’une ville un phénomène psychologique déjà bien connu à l’échelle individuelle. De même qu’un enfant ou une épouse battus défendent parfois leur père ou leur mari cruel et justifient son comportement, de même certains habitants d’Alep-Est tiennent aujourd’hui le discours des jihadistes qui les opprimaient.

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