Tuée fin novembre, victime d’une recrudescence d’attaques dénoncées par les évêques congolais.
Elle enseignait la psychologie, la pédagogie et la catéchèse, apprenait à lire et à écrire aux jeunes filles pauvres, depuis à peine six ans, quand Sœur Clara Agano Kahambu, de la Congrégation des sœurs franciscaines scolastiques de Christ Roi, a rendu l’âme sous la férocité du coup de couteau porté par son assassin, un homme qui a fait irruption dans son bureau sous le faux prétexte d’inscrire sa fille à l’école. Le crime a eu lieu le 29 novembre en la paroisse Mater Dei de Bukavu, chef-lieu du Sud Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Cette véritable promotrice des droits de la femme s’en est allée à 40 ans… Elle vient s’ajouter à la longue liste des défenseurs des droits fondamentaux fauchés au sein de notre province », lit-on dans le communiqué envoyé à l’agence Fides par la Commission diocésaine Justice et Paix. Le communiqué dénonce également la dégradation du niveau de sécurité à Bukavu à la veille des élections nationales, rappelant que « même l’archevêque a été attaqué chez lui durant son sommeil ».
Sœur Clara Agano Kahambu est née le 3 juillet 1976, à Luofu, dans le diocèse de Butembo-Beni, cinquième d’une famille de dix enfants. Le 16 novembre 2000, elle avait été admise à Bukavu dans la Congrégation des sœurs franciscaines scolastiques de Christ Roi, ayant son siège à Spalato. Elle est entrée au noviciat en 2002 et a prononcé ses vœux perpétuels le 2 août 2010. Elle était directrice de l’école Marie Madeleine de Bukavu et du Centre pastoral Mater Dei.
Lire la suite sur