Trump a surpris et continue à surprendre. Lors de sa première sortie publique après son élection, il s'est rendu à l'usine de climatiseurs Carrier en Indiana pour rencontrer les ouvriers et soutenir leurs emplois contre la délocalisation et la désindustrialisation. Il y a bien longtemps qu'un chef d'État occidental n'a pas pris fait et cause pour la classe ouvrière. Il a annoncé que si l'entreprise ne renonçait pas à délocaliser plus de 1000 emplois au Mexique, il utiliserait les pouvoirs de l'État pour lui imposer des sanctions. Ces menaces ont dissuadé le PDG de l'entreprise de procéder à cette délocalisation d 'emplois industriels. 
Une hirondelle ne fait pas le printemps, mais il s'agit d'un signal fort qui indique un changement de paradigme idéologique. Trump vient d'affirmer que ce n'est pas le capitalisme financier qui gouverne et que l'État a le pouvoir et le devoir de faire primer l'intérêt national. La mondialisation est battue en brèche par la plus grande puissance économique et cette volonté de nationaliser les emplois industriels risque d'avoir des effets d'entraînement sur les autres pays occidentaux. 

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