21.10.2014 - PODEMOS ou quand un groupe d’ enseignants bouleverse l’ échiquier politique de l’ Espagne

Voici ce qu' en dit la Wikipedia :

HISTOIRE :

L’initiative citoyenne Podemos, lancée publiquement le 17 janvier 2014 à l’initiative du professeur de Sciences politiques et présentateur de télévision Pablo Iglesias Turrión, d’un groupe d’enseignants réunis autour de lui et d’Izquierda Anticapitalista, s'est enregistrée comme parti politique le 11 mars 2014 avec comme objectif immédiat de présenter une liste aux élections européennes. Dans ces élections ils ont obtenu cinq sièges, en finissant comme 4e force en Espagne.

Le projet est parti d'un manifeste, signé par une trentaine de personnalités de la gauche sociale, politique et culturelle, intitulé Mover Ficha ("Prendre les choses en main").

IDEOLOGIE

Podemos a publié un document de 36 pages exposant sa ligne politique dans lequel les titres des six sections se terminent tous par Construire la démocratie.

  • 1. Redresser l'économie en renforçant le contrôle public, en réduisant la pauvreté et en instaurant la dignité sociale via un revenu de base pour tous. Cela comprend le contrôle des lobbys et de l'évasion fiscaledes grandes entreprises et multinationales, ainsi que le soutien aux petites entreprises.
  • 2. 3. 4. Promouvoir la liberté, la fraternité et l'égalité en abattant les barrières à travers l'Europe et en permettant la coopération entre les personnes sans collecte de renseignements ou inhibitions sociales, qui sont théoriquement des formes d'Antiterrorisme.
  • 5. Redéfinir la souveraineté en révoquant ou en troquant le Traité de Lisbonne, en abondant les mémoranda d'entente, en retirant l'Espagne de certaines zones de libre-échange et en promouvant leréférendum pour toutes les réformes constitutionnelles majeures.
  • 6. Récupérer la terre en réduisant la consommation de combustibles fossiles, en promouvant les transports en commun et les Énergies renouvelables, en réduisant les cultures de rente industrielles et en stimulant la production agricole locale par de Petites et moyennes entreprises.

Le 5 juin 2014, le leader de Podemos, Pablo Iglesias Turrión, se déclare opposé à l'indépendance de la Catalogne, mais néanmoins favorable au droit à l'autodétermination pour les Catalans et les Basques. Dans le même article, Iglesias expose la volonté de Podemos d'un référendum sur le maintien de la monarchie espagnole.

Bien, voilà pour les grandes lignes idéologiques, mais en fait pour bien comprendre l' irruption de cette force, il faut revenir au terreau social sur lequel s' est produit cette émergence : celui d' une Espagne en crise bien-sûr dont l' actuel président Mariano Rajoy a trahi, une à une, toutes ses promesses d' amélioration de la vie sociale ( taux de chômage record de 26% dans la population et 42 % chez les jeunes), mais aussi, une Espagne qui a été complètement trahie par l' ensemble des partis de pouvoir corrompus qui ont endetté ce pays de manière irresponsable et qui , aujourd' hui l' ont abandonné aux forces du grand Capital, et ont même modifié en une seule nuit la Constitution du pays pour mettre le remboursement de la dette au dessus du bien commun et de l' intérêt général.

Le Leader Pablo Iglesias avait depuis plusieurs années débattu longuement sur tous les plateaux télé dans les émissions politiques afin de mettre en avant ses idées de rendre à la citoyenneté la possibilité de prendre en mains son avenir.C' est donc naturellement qu' au printemps 2014 il a fini par présenter un parti auquel il appellait à souscrire tous ceux qui partageaient ses idées.

Devant le grand succès de cette première candidature ( 8% des votes) les partis classiques sont tout de suite montés au créneau en jouant du programme de Pablo Iglesias comme d' un épouvantail, et en prédisant mille maux pour la société espagnole en cas de victoire de celui-ci :

Que n' a t' on entendu à propos d' IGLESIAS ?

- pro-ETA

- suppot bolivarien financé par le Venezuela

- utopiste qui créera une méfiance des marchés et qui provoquera une fuite de capitaux et une ruine du pays

L' ancien président Felipe Gonzalez a dit que leur arrivée au pouvoir serait une catastrophe et qu' au bout de quelques mois la seule chose qu' ils répartiraient serait la misère...

Bref tout le monde s' est mis à diaboliser Pedro Iglesias.La droite quand à elle s' est amusée à un jeu dangereux : celui d' attaquer bassement avec des arguments très douteux ce parti ( accusé d' être pro-ETA et financé par des capitaux étrangers), de très mauvais arguments qui ne résistent pas à à l' analyse et qui en fait ne font que renforcer ce parti.L' intérêt est électoralement évident : plus PODEMOS croît et plus ce sera aux dépens du parti socialiste...oui, mais cette stratégie est également dangereuse car la somme PS+ Podemos peut donner lieu à une majorité.

L' année prochaine auront lieu des élections municipales et régionales et voici les premières intentions de vote dans ma région de Valencia.

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