11.12.2016 - La chancelière allemande veut restreindre le droit d’asile et interdire la burqa

Il y a à peine quelques semaines, le New York Times avait qualifié la chancelière allemande Angela Merkel, de « dernière gardienne de l’Occident libre ». Après l’élection de Donald Trump, le Times écrivait début novembre que les espoirs pour la défense des principes démocratiques reposaient plus que jamais sur Merkel.

Mardi, Merkel a fait clairement savoir ce à quoi il fallait s’attendre. Lors du congrès du parti de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) à Essen, elle a prononcé un discours particulièrement à droite et plein d’attaques xénophobes et d’appels en faveur du renforcement de la police et de l’armée.

Dans le passé, le refus de Merkel d’imposer un strict plafonnement pour l’acceptation des réfugiés, comme l’avait réclamé le parti frère de la CDU en Bavière, l’Union chrétienne-sociale (CSU), avait été présenté comme une « culture d’accueil » à l’égard des réfugiés. Pourtant ceci a toujours été un malentendu.

Dans l’intérêt du patronat allemand, qui a tiré profit de la libre circulation au sein de l’Europe, Merkel s’était opposée jusque-là au renforcement des frontières nationales en œuvrant à une prétendue « solution européenne » de la crise des réfugiés. L’essentiel de cette « solution » avait consisté à fermer les frontières extérieures de l’Europe. Ceci était lié à une brutale politique de dissuasion à l’égard des réfugiés par la mise en place d’unités de protection et de déportations de masse. Et pourtant, les critiques de droite accusèrent Merkel de mettre en péril la sécurité et la souveraineté nationale en refusant l’imposition de contrôles aux frontières nationales.

Merkel a débuté son discours de mardi en faisant des concessions évidentes à ses critiques d’extrême-droite. Elle a indiqué que l’Allemagne n’accepterait plus jamais plusieurs centaines de milliers de réfugiés en l’espace de quelques mois en disant, « Une situation comme celle de la fin de l’été 2015 ne pourra pas, ne devra pas se reproduire et ne se reproduira pas. Voilà quel a été et est mon but politique déclaré. »

S’ensuivit une liste de mesures prises au cours de ces derniers mois par le gouvernement allemand pour repousser les réfugiés. « Nous avons établi une liste de pays d’origine sûrs », a-t-elle déclaré. Nous avons eu raison de classer les États des Balkans occidentaux comme des pays d’origine sûrs de façon à montrer clairement que la vaste majorité des milliers de réfugiés venant de cette région « n’ont pas de perspective de rester durablement chez nous ».

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