18.10.2014 - Le responsable des droits de l'homme de l'ONU indésirable en RDC

En République démocratique du Congo (RDC), la réaction de Kinshasa n'a pas tardé au lendemain de la publication d'un rapport du chef du bureau de l'ONU pour les droits de l'homme. Ce rapport accable la police congolaise, accusée d'exactions lors d'une opération coup de poing pour traquer les délinquants de Kinshasa entre novembre 2013 et février 2014. Selon ce rapport, au moins neuf personnes ont été exécutées par balles et trente-deux personnes sont toujours portées disparues. Pour Kinshasa, c'en est trop. Le ministre congolais de l’Intérieur, Richard Muyej, a demandé jeudi 16 octobre le départ du chef du bureau de l’ONU pour les droits de l’homme en RDC, Scott Campbell.

 

Ce n’est pas la première fois que le chef du bureau de l’ONU pour les droits de l’homme en RDC s'attire les foudres des autorités congolaises. En avril dernier déjà, lors de la publication d’un autre rapport sur la lutte contre les violences sexuelles en RDC, le chef de la division des droits de l’homme de la Monusco, Scott Campbell, avait été très critiqué dans la presse.

La conclusion selon laquelle une grande partie des violences sexuelles commises dans le pays ne font pas l’objet de poursuites judiciaires, entre autres car les femmes ont trop peur d’être stigmatisées, n’avait pas plu, tout comme le fait que l’armée congolaise, responsable d’une partie de ces violations, soit pointée du doigt. Les autorités avaient estimé alors que le rapport ne mettait pas assez en valeur les progrès réalisés par le Congo dans le domaine.

Coïncidence ou non ? A chaque fois, ces rapports relevaient des exactions commises par les l’armée ou la police. Que ce soit sur la gestion des élections en 2011, des cas de violences sexuelles ou encore lors de cette opération coup de poing contre les délinquants.

Pour rappel, dans son rapport l’ONU affirme que la majorité des victimes d'exécutions sommaires ont été abattues « dans leur quartier, parfois à la sortie de leur domicile » par des agents de la police cagoulés. L'ONU a indiqué également avoir obtenu des informations de sources concordantes sur « l'implication d'un haut gradé de la police de Kinshasa et de plusieurs officiers de police » dans les crimes qu'elle a identifiés, et a demandé aux autorités congolaises de « mener des enquêtes promptes, indépendantes, crédibles et impartiales » et de « traduire en justice tous les auteurs présumés de ces violations, quel que soit leur rang ».

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