26.11.2016 - Avions de chasse: Trudeau contourne ses militaires

Comme Stephen Harper avant lui, Justin Trudeau a choisi un processus d’achat qui ne garantit pas aux Canadiens qu’ils obtiendront le meilleur avion au meilleur prix.

L’achat par Ottawa d’une flotte «temporaire» de 18 avions de chasse CF-18 de Boeing sans appel d’offres a de quoi faire sourciller. Ce choix risque de coûter plus cher, et il ne répond à aucun impératif de défense. La décision du gouvernement Trudeau vise avant tout à respecter une promesse électorale simpliste et irréaliste, et à contourner les voeux de son propre personnel militaire, qui souhaitait acquérir l’avion concurrent, le F-35 de Lockheed Martin.

L’acquisition d’une nouvelle flotte d’avions de chasse est un événement étudié de près dans les cercles militaires et gouvernementaux à travers le monde. Il s’agit d’un mélange de politique, de défense stratégique et de gros sous qui a peu d’équivalents. Les chasseurs sont un symbole, et les décisions d’achat envoient un signal aux alliés du Canada.

Ainsi, lorsque Justin Trudeau a promis en campagne électorale de faire le contraire du gouvernement de Stephen Harper et de ne pas acheter le F-35 de Lockheed Martin, le dernier-né d’une nouvelle génération de chasseurs, son engagement a retenu l’attention. En juin dernier, le premier ministre en a ajouté: «Les conservateurs se sont accrochés à un avion qui ne fonctionne pas et qui est loin de pouvoir fonctionner», a dit Justin Trudeau à la Chambre des communes. Le signal était clair: il n’allait pas changer de cap.

Or, en campagne électorale, les libéraux avaient également promis de lancer un appel d’offres ouvert et transparent pour remplacer les 77 chasseurs CF-18 vieillissants du Canada, achetés dans les années 80. À sa face même, cette promesse était irréaliste: comment tenir un véritable appel d’offres si on exclut sans raison valable le F-35 de la liste? Si le F-35 est vraiment trop cher et qu’il ne convient pas aux besoins du Canada, comme le prétendaient les libéraux, l’appareil serait tout simplement incapable de soutenir la comparaison lors d’un appel d’offres, et il perdrait la compétition, non?

 
 

 

Sans parler des risques de recours juridique si Ottawa écarte un avionneur sans raison solide.

À moins que…

C’est ici que ça se complique et que les luttes internes au sein du gouvernement et de l’appareil militaire prennent toute leur dimension politique.

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