Au rythme où vont les choses, il faudra voter PQ en se bouchant le nez en 2018
Rarement aura-t-on vu un ballon se dégonfler aussi vite. De la part d’un parlementaire chevronné comme Jean-François Lisée, on se serait attendu à un départ canon à l’Assemblée Nationale après son élection à la chefferie, pour marquer les esprits. Au lieu de cela, la suite du mauvais feuilleton auquel nous a habitué le PQ depuis maintenant plus d’un an. Au moins, « La p’tite vie » faisait rire. Ce n’est pas le cas du spectacle débilitant offert par Jean-François Lisée.
D’abord, une autre vaine tentative d’amadouer Québec Solidaire pour présenter une candidature commune contre le PLQ à l’élection partielle de Verdun. Non seulement Québec Solidaire n’a aucun intérêt politique a une telle alliance, la souveraineté n’étant pas son but premier ni même dernier, mais, sur le plan financier, compte tenu du mode actuel de financement des partis politiques, QS a tout intérêt à garder son identité distincte et à maintenir l’illusion d’un souverainisme de gauche qui lui permet de puiser dans le bassin de la clientèle potentielle du PQ pour s’assurer du financement le plus élevé possible, au détriment de ce dernier. Realpolitik 101.
En effet, les règles actuelles du financement partiel des partis politiques par l’État rendent illusoire toute alliance ou toute entente entre les partis. Ce n’est tout simplement pas dans leur intérêt financier ni dans celui de leurs cadres rémunérés à même ce financement qui pèsent très lourd dans leurs orientations et leurs décisions. Il serait temps pour le PQ d’en prendre acte et de renoncer à ses chimères de convergence, dans lesquelles il perdra des énergies et un temps précieux et dont il sera toujours le dindon de la farce, pour adopter des tactiques plus réalistes.
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