Le lundi 14 novembre, l’équipe de la maire Ada Colau soutenue par Podemos a annoncé le lancement de la création d’une monnaie locale et complémentaire afin de favoriser le commerce de proximité et l’économie sociale. La phase de test se fera dans les quartiers du fleuve Besos, les plus modestes de Barcelone entre 2017 et 2018 puis sera étendue en 2019 au reste de la ville.

Promesse de campagne tenue par Ada Colau

La maire Ada Colau, issue de la plateforme citoyenne de Barcelona en Comù, a pris les devants et décidé d’appliquer l’une de ses promesses : l’instauration d’une monnaie locale au sein de la capitale de la Catalogne. Si pour le moment, certains détails ne sont pas divulgués ; la candidate évoquait lors de sa campagne la possibilité d’utiliser cette monnaie pour le versement de subventions, le paiement d’une partie des salaires des fonctionnaires et même de certains fournisseurs de la mairie. Soutenue par le parti Podemos, le parti altermondialiste et social-démocrate espagnol, cette dernière continue de travailler dans des objectifs d’humanité et de justice sociale. En effet, sa notoriété en Espagne s’est étendue lorsqu’elle a créé en 2009 la Plateforme des victimes du crédit hypothécaire, une association militant pour le droit au logement et à la dignité dans le contexte de la crise immobilière espagnole. Depuis son arrivée au pouvoir en 2015, la maire continue de prouver qu’elle est au service des gens et de la culture catalane.

La monnaie locale et complémentaire : levier de mobilisation des communautés

La ville de Barcelone semble être toute indiquée pour accueillir ce nouvel outil qui permet d’échanger du temps, des choses ou des compétences. En effet, lorsqu’on se balade dans la ville, on ressent profondément l’attachement des Barcelonais à leur ville, leur langue et leur culture. Similaire à la culture basque en France, la culture catalane est fière et souhaite construire non une alternative à la monnaie classique, mais un moyen solide de subsister en cas de crise économique et surtout un facteur qui permet de préserver et renforcer sa culture. La Banque Centrale d’Espagne estime cependant que ce projet est « impossible » et « non souhaitable ».

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