Le plus récent rebondissement dans le débat sur les accommodements de minorités religieuses donnera lieu à un référendum, dimanche, dans l’arrondissement d’Outremont à Montréal.
Les résidants du quartier cossu situé sur le flanc est du mont Royal se prononceront ainsi sur un règlement voulant interdire tout nouveau lieu de culte sur l’avenue Bernard.
Ce règlement vise à interdire l’ajout de temples sur la rue achalandée où s’entremêlent commerces et résidences, et ce, sans égard à leur appartenance religieuse. Or, nul ne se fait d’illusion quant à la communauté ciblée par ce règlement, alors que les juifs hassidiques ont tout récemment obtenu un permis pour y construire une synagogue.
« Si ça marche comme un canard et ça parle comme un canard, c’est un canard », a lancé Alex Werzberger, le porte-parole des hassidim d’Outremont.
La conseillère de district Céline Forget, qui mène la campagne en faveur du règlement, a déclaré par courriel que la réaction de M. Werzberger cadrait dans la stratégie du « lobby juif » afin d’attirer l’attention des journalistes.
Les tensions s’avivent à certains moments dans ce voisinage entre les hassidim et quelques citoyens qui estiment que cette communauté abuse de son influence.
Malgré le caractère local de ces disputes, elles résonnent à travers la province.
Il y a une dizaine d’années par exemple, la communauté hassidique avait payé un centre d’entraînement du YMCA pour qu’il fasse givrer ses fenêtres — une mesure visant à prévenir les regards baladeurs des garçons fréquentant une école juive avoisinante.
Cet épisode avait avivé l’épineux débat des « accommodements raisonnables » aux quatre coins du Québec.
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