BAUBOTANIK – prononcé « Baobotanique » – est une nouvelle discipline architecturale tout simplement époustouflante ! Un architecte ayant résolument la main verte, a réussi à construire une structure dont les murs porteurs sont des arbres. Aussi esthétique qu’écologiquement intelligent, laissez-moi vous raconter l’histoire de l’urbanisme de demain.
BAU signifie « construction » en allemand et je vous laisse déduire la seconde partie. Ferdinand Ludwig, à la tête d’un groupe de chercheurs à Stuttgart, est le pionnier de cette nouvelle discipline qu’est l’architecture vivante. Le concept est d’unir le bâti et la nature. La méthode de construction étant d’utiliser les arbres vivants comme murs porteurs. Nous avons déjà vu auparavant de nombreux murs végétaux où les plantes prennent racine dans des pots sur les murs directement – ici, la différence est qu’en plus de prendre racine dans le sol, l’arbre lui-même est le mur.
Impossible n’est pas Ludwig
Ferdinand Ludwig a été fortement critiqué au début de ses recherches, on taxait alors la Baubotanik de dangereux – en effet, comment faire confiance aux arbres ? C’est alors que ce dernier a dégainé sa carte « histoire » en expliquant que son inspiration lui venait de livres d’histoire dans lesquels il avait déniché des pistes de danse en hauteur dans des tilleuls datant du siècle dernier ou encore des ponts entiers construits par le peuple Khasi dans la forêt tropicale en Inde. En utilisant le phénomène de fusion entre les troncs, le botaniste s’est rendu compte que la structure prenait de plus en plus d’ampleur et augmentait en stabilité au fil du temps.
Comment et pourquoi cela marche ?
Cela fait maintenant plus de 10 ans que Ludwig Ferdinand s’est passionné pour les arbres et leurs croissances. Il a fait le constat qu’en utilisant des arbres à écorce fine, il était capable de les faire fusionner simplement à l’aide d’une vis en acier. C’en 2005 qu’il a monté sa première expérience grandeur nature : un pont de 22 mètres de long et 2,5 mètres de haut – 11 ans plus tard, ce pont tient toujours et est d’ailleurs en pleine forme.
En 2012, la ville de Stuttgart a accueilli à bras ouverts son premier projet public d’espace (vraiment) vert dans la ville. L’Einstein des arbres a conçu un cube de 10 mètres de hauteur fait d’une structure d’acier et de 1 000 platanes.
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