30.10.2016 - Le Washington Post révèle l'existence d'une base de drones en Tunisie

La présence de membres des services spéciaux américains pour «travailler avec les forces de sécurité antiterroristes tunisiennes et partager du renseignement provenant de plusieurs sources, y compris de plates-formes aériennes non armées», est désormais reconnue.

Le 26 octobre 2015, lors de la visite à Alger du chef du gouvernement tunisien de l'époque, Habib Essid, nous évoquions le voyage du président Béji Caïd Essebsi qui s'était rendu auparavant aux États-Unis pour y conclure un accord militaire secret.

C'est lors de cette visite qu'est consacrée l'installation d'une base de drones, démentie à plusieurs reprises par la Tunisie. Or, le quotidien The Washington Post, relayant les propos d'un «responsable de haut rang», vient aujourd'hui l'étayer, en donnant le chiffre de 300 frappes effectuées en Libye depuis juin dernier.

L'information est certes diluée, la source estimant que «le Pentagone aurait secrètement élargi son réseau mondial de drones à l'Afrique du Nord, en déployant des avions sans pilote et un personnel militaire dans une base aérienne en Tunisie pour effectuer des missions d'espionnage en Libye», mais les questions que nous posions alors revêtent maintenant tout leur sens.

Une telle situation est-elle sans impact sur l'Algérie, sa sécurité et sa stabilité? Partant des liens que certains politiques américains et des lobbies non moins certains entretiennent avec le Maroc, doit-on mésestimer la menace que pourrait revêtir, à moyen ou à long terme, une base de cette nature, à quelques encablures de nos capacités de défense les plus névralgiques?

Le démenti d'une source «proche de la Défense tunisienne» suffit-il à dissiper tous les doutes que vient justifier le Washington Post? Le porte-parole du ministère tunisien de la Défense, Belhassen Oueslati, consent à expliquer l'inexplicable, arguant du fait qu'il s'agit de drones destinés à former les militaires tunisiens à cette technologie pour un meilleur contrôle de leur frontière avec la Libye. Soit! Pourquoi, dés lors, avoir soigneusement exclu de l'information le partenaire algérien, malgré une «coopération exceptionnelle» encensée à chaque rencontre officielle? Mieux encore, après les démentis successifs des institutions tunisiennes, voici le temps du silence gêné.

 

Lire la suite sur L'Expression

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir