28.10.2016 - Damas menace Ankara : Raqqa, l’enjeu de tous.

Leila Mazboudi

La Syrie ne semble pas du tout se laisser berner par les Turcs dont le champ d’action en Syrie ne cesse de s’élargir. Avec le consentement tacite des Américains et des Français.

Pour la première fois mercredi, des hélicoptères de combat syriens ont bombardé les milices qui combattent dans le cadre de l’offensive turque baptisée « Bouclier de l’Euphrate » , soutenues par la Turquie dans la province nord d’Alep et plus précisément dans la province occidentale de la ville d’Al-Bab frontalière avec la Turquie, ville que cette dernière a placée dans son collimateur de sa conquête.

En même temps, des bombardiers syriens pilonnaient plusieurs positions de la milice wahhabite terroriste Daesh (État islamique) dans la localité de Der Hafer, qui se trouve à mi-chemin avec la province de Raqqa.

L’ escalade militaire syrienne dans cette zone a été escortée par un ultimatum adressé par le commandement des opérations sur le terrain des forces alliées de l’armée syrienne aux Turcs, les mettant en garde de s’approcher des lignes de défenses régulières dans la province nord et est d’Alep et les menaçant « d’une riposte forte et ferme s’ils violent les lignes rouges ».

Le journal al-Akhbar indique qu’avant cette escalade militaire syrienne, les Turcs avaient bombardé le village syrien Hassajek qui est sous le contrôle des Forces de la Syrie Démocratique, groupe qui comprend dans sa majorité des combattants syriens kurdes de l’YPG. Et à l’issue duquel l’armée syrienne a publié un communiqué dans lequel elle a mis en garde les avions turcs de répéter les violations et en imputant l’entière responsabilité des séquelles qui en découleraient à Ankara.

Expliquant les raisons pour lesquelles Damas et de ses alliés ont haussé le ton contre Ankara, le journal libanais y voit un message très clair : celui de rejeter « les postulats », ou le statu quo qu’elle tente d’imposer sur le terrain dans le nord et l’est d’Alep, en occupant la ville d’al-Bab. De nombreuses fois, des sources syriennes proches du pouvoir avaient laissé entendre que cette dernière ne sera jamais en dehors des calculs de Damas.

« Ces mises en garde ne sont pas purement médiatiques. D’autant que cette ville comprend dans son sud l’une des plus importantes bases militaires du nord syrien, l’aéroport de Kwayrès. Celui-ci n’est jamais sorti du contrôle de l’État syrien, même dans les pires circonstances, lorsque Daesh occupait la région », précise le journal.

 

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