27.10.2016 - L’armée, reflet jusqu’en 1992 d’une société homophobe, mais les temps ont bien changé

Note du Bonnet : puritanisme façon Torquemada de la braguette ou libéralisme débridé qui relègue l'institution de l'armée (et par là le concept qu'elle défend) au second plan au profit de l'individu, voici le monde anglo-saxon !

L’armée a été jusqu’en 1992 le reflet grossissant d’une société homophobe, comme elle a été et est encore jusque dans une certaine mesure le reflet d’une société machiste, même si des changements majeurs ont eu lieu depuis et que les temps ont bien changé.

Après l’inconduite sexuelle, voilà que les médias déterrent l’homophobie: les Forces armées canadiennes ont mené une guerre sans merci contre leurs militaires homosexuels jusqu’en 1992 et des centaines de soldats gais ont alors été intimidés, persécutés et congédiés en raison de leur orientation sexuelle, relatait un reportage de la chaîne privé TVA tout récemment.

De 1976 à 1992, un règlement disait que les gais souffrent d’une «déviance sexuelle», comparable à la «bestialité» ou à la «grossière indécence». Les homosexuels devaient être identifiés et congédiés en toute discrétion. Des centaines de victimes de cette politique insensée aurait alors vécu des traitements inhumains.

Il semble aussi que, fidèles à ses habitudes de faire traîner les choses (qu’on pense à l’inconduite sexuelle jusqu’à ce que les médias révèlent l’ampleur du problème ou à la tragique histoire du traitement des jeunes cadets victimes de l’explosion d’une grenade à Valcartier en 1974), les Forces armées n’ont pas offert jusqu’ici aux victimes de la guerre aux homosexuels ni excuses, ni indemnisations.

Ce midi, Nicolas Laffont de 45eNord.ca, dans une entrevue particulièrement éclairante sur cette question sur les ondes d’une radio d’Ottawa, Unique FM, n’a pas manqué de souligner qu’il s’agissait d’un problème de société, tout en admettant que, si l’homophobie n’était pas l’apanage des Forces armées, le milieu militaire était particulièrement « macho ».

Il faut se rappeler que ce n’est qu’au début des années 1960 que l’homosexualité a été décriminalisée au Canada, et qu’en 1995-1996 que la discrimination aux LGBT a été levée.

« Il est très important de se pencher sur la manière dont les Canadiens LGBTQ2 ont été traités, non seulement dans le cas de la Défense nationale, mais aussi dans un contexte pangouvernemental. Plus de mesures sont prises », a déclaré également aujourd’hui à ce propos en réponse à 45eNord.ca le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan.

Mais attention, « cette question ne touche pas un seul ministère, il s’agit d’une fonction dans notre société qui a mené à cette situation, et nous devons nous assurer qu’il n’y a pas juste un ministère qui l’examine. Cela doit être fait à une échelle plus vaste pour que l’impact ait une plus grande portée », a aussi prévenu le ministre, qui s’engage à ce que son gouvernement examine cette question plus globalement, d’un point de vue plus ‘pangouvernemental’.

 

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