23.10.2016 - Offensive à Mossoul : attentats-suicides, terre brûlée et adrénaline

Des dépêches provenant de la ligne de front entre les militants kurdes et ceux de l’EI font état de villages rasés, d’un nombre considérable de troupes et de chaînes de commandement confuses

KHAZER, Irak – Un pick-up vide et criblé de balles est immobilisé sur la route menant au village de Barzakat, à environ 15 km de Mossoul.

Mardi matin, le véhicule de l’État islamique (EI) a été stoppé par les combattants peshmergas armés de fusils automatiques. Huit militants de l’EI se trouvaient à son bord : quatre d’entre eux ont été abattus puis enterrés par les Kurdes à une centaine de mètres de là.

Les quatre autres sont parvenus à s’enfuir. Au moment d’écrire ces lignes, les combattants kurdes sont à leur recherche dans les ruines des villages voisins.

Les forces irakiennes et kurdes ont procédé à un important rassemblement sur la ligne de front orientale proche de la ville de Mossoul. Mais si les troupes semblent euphoriques, il subsiste une anxiété sous-jacente. Les plus proches positions de l’EI sont à 2 km.

« Par ici, tout est truffé de mines – absolument tout ! »

– Muquadem Saïd, officier kurde

À découvert, les troupes de la coalition irako-kurde sont exposées à l’artillerie et aux attentats-suicides. L’ennemi peut frapper à tout moment.

Muquadem Saïd est officier au sein du cinquième régiment de la division kurde Zeryhwan. « Les attentats-suicides sont notre principal problème », affirme-t-il. « Les voitures piégées et les mines. Par ici, tout est truffé de mines – absolument tout !

« C’est pour cela que nous avons progressé aussi lentement ces deux derniers jours. Nos unités doivent déminer les villages avant que nous puissions avancer. »

Mercredi, la zone entourant Barzakat était l’une des lignes de front à la limite orientale du périmètre actuel de l’offensive.

Les avions militaires américains enflammaient le ciel. Leur principale fonction consistait à bombarder les positions de l’EI dans la ville et aux alentours. De temps à autre, l’artillerie lourde venait en renfort pour pilonner la deuxième plus grande ville d’Irak.

La fumée semblait omniprésente. Ces trois derniers jours, au moins une douzaine de villages voisins ont été rasés par des raids aériens. Réduits en cendres, ces hameaux sont désormais considérés comme « libérés ».

 

Lire la suite sur Middle East Eye

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir