05.10.2016 - De bons immigrants

Note du Bonnet : la mère Bombardier ne comprend strictement rien aux immigrants, dont le premier logiciel est bien le tribalisme et non la religion ... Ce n'est ni plus ni moins qu'une caution apportée au communautarisme anglo-saxon, auquel n'échapperont pas les réfugiés chrétiens d'Orient : "peu importe que vous restiez entre vous dans vos communautés tant que vous ne commettez pas d'actes terroristes et que vous ne remettez pas en question les sacro-saints dogmes féministes du Québec".

Dimanche dernier, j’ai été invitée à titre de conférencière à un dîner organi­sé par le Rassemblement des chrétiens du Moyen-Orient. Ses membres sont des immigrants venus en majorité de Syrie, mais aussi d’Égypte, du Liban et d’Arménie et qui, pour la plupart, ont débarqué au Québec entre 1960 et 2008.

Ce sont des immigrants exemplaires, car instruits, francophiles, des femmes et des hommes attachés à la société québécoise qu’ils ont choisie, pour les plus vieux immigrants entre autres, parce qu’elle était francophone et chrétienne.

C’est peu dire que l’évolution du Québec, devenu laïc mais surtout anti­religieux, est un choc pour nombre d’entre eux. Car les chrétiens du Moyen-Orient sont persécutés et tués par les islamistes parce qu’ils sont chrétiens. Cela dans une quasi-indifférence de l’Occident.

Montée islamiste

L’identité des chrétiens du Moyen-Orient est indissociable de la religion qui les définit par rapport aux musulmans, avec qui ils ont historiquement vécu en bonne entente à travers les siècles. Mais, hélas, la montée de l’islamis­me les a obligés à fuir leurs terres ancestrales du Moyen-Orient quand on a commencé à les pourchasser ou les massacrer

Leur expérience en fait des observateurs précieux dans le débat identitaire québécois. Eux qui se sont intégrés sans faire de vagues, qui n’ont jamais revendiqué d’accommodements raisonnables, qui sont des citoye­ns honorables, qui contribuent par leur travail au progrès économi­que du pays, qui défendent avec éloquence la langue française, ont peu d’accès aux médias alors qu’ils pourraient apporter un angle d’analyse pertinent et enraciné sur l’islamisation occidentale.

«Nous sommes Québécois et nos cœurs sont chrétiens», proclament plusieurs. Ce sont nos compatriotes. Leur reconnaissance à l’endroit de leur terre d’accueil est infinie et ce ne sont pas eux qui nous imposent des valeurs opposées aux nôtres au nom de leur religion. Pourquoi donc nous privons-nous de leurs expériences passées aussi douloureuses que spirituellement exemplaires?

 

Source : Journal de Montréal

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