05.10.2016 - Brexit : Theresa May veut « une liberté maximale de commercer »

Theresa May veut garantir « une liberté maximale de commercer et de fonctionner au sein du marché unique » européen, sans pour autant « abandonner de nouveau le contrôle de l’immigration ». Deux souhaits a priori contradictoires.

La Première ministre britannique a expliqué, mercredi, vouloir garantir aux entreprises « une liberté maximale de commercer et de fonctionner au sein du marché unique » européen, lors de son discours de clôture du congrès du parti conservateur à Birmingham.

Theresa May a également dit qu'elle voulait que les entreprises européennes puissent obtenir la pareille avec un accès le plus libre possible au marché britannique.

Elle a toutefois immédiatement précisé que le Royaume-Uni n'allait pas quitter l'UE pour « abandonner de nouveau le contrôle de l'immigration ». Ces deux souhaits sont a priori contradictoires pour Bruxelles, qui exclut de maintenir le Royaume-Uni au sein du marché unique s'il met un terme à la libre circulation des travailleurs avec l'UE.

Le problème des travailleurs étrangers

La ministre de l'Intérieur a, pour sa part, semé le désordre en déclarant que les entreprises britanniques seraient peut-être bientôt contraintes de communiquer des listes de leurs employés étrangers. « Ce n'est pas parce que je suggère que les étrangers prennent les emplois des britanniques que je suis raciste », s'est défendue Amber Rudd.

Dimanche, Theresa May avait déclaré aux congressistes à Birmingham (centre de l'Angleterre) qu'elle voulait déclencher l'article 50 du Traité européen de Lisbonne avant fin mars 2017 , ouvrant la voie à une sortie du Royaume-Uni début 2019.

Pour un « Brexit dur »

Sa volonté apparente d'aller vite et son ton sans concession sur la question de l'immigration laissent penser que Theresa May penche pour un « Brexit dur », c'est-à-dire ponctué d'une négociation a minima avec Bruxelles.

Cette posture offensive a , qui a atteint mercredi son plus bas niveau en 31 ans face au dollar et en cinq ans face à l'euro. Les cambistes interprètent la possibilité renforcée d'un Brexit dur comme un risque supplémentaire pour l'économie britannique et donc pour la vigueur de sa monnaie.


Source : Les Échos

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