03.10.2016 - De l’Anglodéfrancisation heureuse en Capitale : répartie au maire Régis Labeaume

Bonjour,

Référence : Le Poing sur la Langue. La Trahison d’un service public. La Bibliothèque de Québec, ou de l’asservissement à l’American Culture

Voici - enfin, et je lui en sais gré - la réponse du maire de Québec, M. Régis Labeaume, à mon intervention publique récente portant sur le scandale d’une Bibliothèque municipale dont plus de 85% de l’offre de films, de musique, de séries et de téléséries (et elle est impressionnante !) est américano-unilingue anglaise. Tous CDs, DVDs et plaques Blu-ray compris.

J’estime d’intérêt public cette réplique de monsieur le maire. D’où la présente en ces lieux vigiliens.

Réponse, ou réfutation, lapidaire, que je m’autoriserai d’emblée à identifier comme franchement hallucinante de la part d’un élu en principe informé et réfléchi - relativement au dossier de la Langue en particulier. A fortiori, n’est-ce pas, lorsqu’il s’agit du premier magistrat de la Capitale nationale du Québec.

Le réseau des bibliothèques de la Capitale des Franciens de toutes les Amériques, dirigé par madame Marie-Claire Lévesque et Jean Chabot, estime qu’investir des sommes colossales dans des « produits culturels » qui ignorent totalement la langue officielle de l’État du Québec constitue tout banalement, et je cite M. Labeaume, un geste d’ouverture sur le monde. Rien moins...

Voilà de quoi réjouir tous les Westmountais et tous les Torontois de ce dit monde.

Philippe Couillard - notre ami Alexandre Cloutier aussi, j’imagine - ne tiendraient pas un autre discours.

Car enfin, face aux quelque six mille langues qui fourmillent sur la Planète, dont la nôtre (sans doute détestable par définition - comme tout Moi qui ...se respecte), c’est bien connu, l’ouverture ne saurait signifier autre chose, outre la timidité de soi-même jusqu’à l’invisibilité tranquille, que l’assujettissement volontaire à la dictature d’une seule d’entre elles.

Fabuleux budgets anglodéfrancisants à la clé.

Et dire que nos actuels aspirants à la Présidence du Pays rêvé par René Lévesque réduisent à toutes fins utiles, dans le présent débat, la Question linguistique à un problème d’affichage.

Ainsi, pendant que nos gouvernants - tous paliers confondus, du plus modeste aux plus puissants - néantisent par le fond la réalité française du Québec, et ce, sur tous les plans, mais absolument tous les plans de la vie collective nationale, notre bon maire de Québec, tel un certain Camil Samson d’un autre siècle, estime que par « ouverture d’esprit » il faut faire un pas de plus...

Voici donc le courriel stricto in extenso que M. Labeaume m’adressa vendredi le vendredi 30 septembre 2016.

Je n’en dis pas plus. Citoyennes et citoyens réfléchis et informés sont en mesure, je n’en doute pas un instant, de se faire leur propre opinion sur pareille déclaration.

Que pour ma part je qualifierai proprement d’inouïe.

---

Monsieur Gouin,

J’ai bien reçu vos correspondances des 6 et 22 septembre et je vous en remercie.

J’ai pris bonne note de vos critiques sur les acquisitions de la Bibliothèque de Québec mais je ne les partage pas. La mission est d’être le reflet des intérêts multiples d’une société curieuse et ouverte sur le monde. Je respecte votre opinion même si je ne la partage pas.

Salutations,

Régis Labeaume
This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.

Ville de Québec
Cabinet du Maire
2, rue des Jardins, bureau 115
Québec (Québec) G1R 4S9

 

Jean-Luc Gouin,
ce 1er Octobre 2016, depuis Québec, quantième du 18e anniversaire de la mort de notre grande et très regrettée Pauline Julien

 

Source : Vigile.net

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir