03.10.2016 - Propagande : Orban a perdu avec 98 % des voix…

On ne se lasse décidément pas du naufrage de la presse…

Revenons sur le référendum en Hongrie de dimanche.

Le Premier Ministre Orban a décidé de jouer un “coup politique” en posant la question suivante au peuple :

« Voulez-vous que l’Union européenne décrète une relocalisation obligatoire de citoyens non hongrois en Hongrie sans l’approbation du Parlement hongrois ? ».

Car c’est en effet ce que va faire Bruxelles dans tous les cas, statuant à la majorité.

Le référendum hongrois a les mêmes règles que le référendum néerlandais sur l’Ukraine :

  • il est seulement consultatif, et n’engage pas le gouvernement
  • il n’est sensé être valable que si 50 % des électeurs sont d’accord.

Comprenons bien une chose : on a donc affaire à une simple opération “politique”, le référendum n’a aucun intérêt autre que celui de “sondage” :

  • la question n’a aucune portée : ce sont les règles de l’UE, intangibles en l’espèce : le gouvernement n’a donc aucune marge de manœuvre – en théorie…
  • le référendum n’est que consultatif
  • et le pourcentage de participation n’a aucun sens si le non l’emporte, vu que c’est la position du gouvernement ! Ce genre de point n’est important que si le peuple veut imposer sa volonté au gouvernement, pas s’ils sont d’accord ! (= si le Non l’emporte avec 51 % de participation, le referendum consultatif est valide, et le gouvernement applique le Non voté ; si le Non l’emporte avec 49 % de participation, le referendum consultatif n’est pas valide, et donc le gouvernement applique… sa politique, donc le Non…)

Je précise au passage que je trouve ce genre de consultation assez détestable, car elle agite des passions délétères : le gouvernement est contre l’entrée de migrants, eh bien, qu’il agisse en conséquence, mais cela ne sert à rien d’exciter la xénophobie par ce genre de campagne… Je rappelle aussi que le plus simple aurait été de ne pas déstabiliser la Syrie puis d’entretenir une guerre civile à nos frontières – tout se paye un jour… Mais bref – ce n’est pas le sujet.

L’UE a réagi fidèlement à son habitude.

“Si des référendums sont organisés sur chaque décision des ministres et du Parlement européen, l’autorité de la loi est en danger”, s’est alarmé cet été Jean-Claude Juncker, le président de la Commission. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a pour sa part dénoncé dimanche un “jeu dangereux”

Le résultat est tombé :

 

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